À quoi on sert ?

« Encore un site sur l’histoire ? »

 

Facepalm historique

C’est peut-être ce que vous vous serez dit en arrivant sur ces pages. Il faut dire que l’histoire séduit et passionne. Que ce soit dans les médias de masse : à la télévision derrière les sourires figés de Stéphane Bern ou en librairie sous la plume pour le moins maladroite de Lorant Deutsch, mais aussi sur Internet avec de plus en plus de chroniques vidéo, souvent de très bonne qualité. À vrai dire, l’histoire, c’est vaste. Que ce soit dans le temps ou dans l’espace, il y en a, des sujets à exploiter, des faits à rapporter. D’autant que deux personnes se pencheront rarement sur les mêmes faits de la même manière. À vrai dire, multiplier les sources et les points de vue est le travail de base de l’historien, un travail qui est également le fondement de la pratique citoyenne. À l’heure où les médias dominants sont regroupés aux mains de quelques groupes et tiennent des discours souvent interchangeables, quand ils ne copient pas tout simplement l’AFP, multiplier les sources est donc une nécessité.

Ce sera un petit peu le mot d’ordre de ce blog, mais aussi de la chronique vidéo qui lui est associée. Jamais, cependant, nous ne porterons une parole d’évangile et notre devoir sera accompli si vous, spectateur ou lecteur, décidez, à la fin d’un de nos articles ou d’une de nos vidéos, d’aller vérifier et approfondir les choses par vous-mêmes.

Notre principal objectif sera de racler la couche de vernis qui, bien souvent, recouvre le passé. Oh, n’attendez pas de complots et de mystères ici. Les « falsifications » et « détournements » de l’Histoire impliquent rarement illuminatis et gens cagoulés se concertant dans une cave sombre. Non : nous essaierons de comprendre comment les faits nous parviennent, par qui, et pourquoi. Notre but sera de voir ce qu’ils nous apprennent de nous, comment ils ont, peu à peu, forgé notre pensée et notre culture.

Mais il nous arrivera d’évoquer bien d’autres choses : la représentation de l’histoire dans la culture populaire, par exemple ; mais aussi, peut-être, l’étude un peu plus approfondie de certains domaines peu connus et pourtant très importants. L’histoire est un formidable terrain de réflexion et de compréhension, et il est toujours plaisant de la partager, alors n’hésitez pas à vous exprimer à son sujet !

17 commentaires sur “À quoi on sert ?

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  1. Bonjour,
    Mais commençons par le commencement. L’histoire semble être au coeur de ce site. Suivant la démarche de l’historien j’aimerais donc savoir précisément qui vous êtes afin d’évaluer votre fiabilité et savoir si ce site présente un intérêt (cf. Présentation d’un document). Je ne trouve pas de réponse claire alors que vous demandez à ceux qui laissent un commentaire de donner leur nom…
    Bien cordialement

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    1. J’étais persuadé d’avoir créé une page à cet effet, et je me rends compte que non ; je complèterai ça dès que j’en aurai le temps. Si je préfère pour l’instant garder l’anonymat pour raisons personnelles (après tout, WordPress, et non moi, ne vous demande qu’un pseudonyme), sachez simplement que je suis doctorant en histoire, que je donne de ce fait des cours depuis plusieurs années (en histoire contemporaine, d’où le fait que j’évoque principalement cette période) ; et que sur Internet, j’ai également le plaisir de coécrire les vidéos de DanyCaligula, notamment la chaîne de philosophie/politique Doxa.

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    2. Tardivement, je dirais tout de même que connaître « l’identité » d’une personne ne rend pas son propos plus crédible : sur internet on peu facilement embellir son CV, d’autres part, considérer qu’il est suffisant que l’auteur soit doctorant en Histoire pour traiter sérieusement de n’importe quelle période est une erreur (en l’occurrence, ici Histony est spécialiste de l’histoire contemporaine si je ne m’abuse). L’important, sont les sources ! Éventuellement, on peu juger grossièrement de la fiabilité d’une personne en ligne en comparant ses productions antérieures avec l’état de l’art dans le domaine, mais il n’y a pas de secret: juger de la fiabilité d’une production demande du travail.

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  2. Je ne savais pas trop où l’écrire, et je n’aime pas donner de l’attention à un média comme youtube… Donc je le fais ici : merci pour ton travail, et surtout ta démarche critique et de mise en place de sources vérifiables. Bref, merci.

    Merci à ta monteuse aussi pour participer à l’effort de guerre.

    C’est top aussi d’avoir mis le hola sur les musiques au fond de ton discours ; ta voix meuble très bien (et ayant des soucis d’auditions, un mélange sonore me perturbe plus qu’autre chose). Tu n’es pas un tribun à la Guillemin, mais c’est plus frais aussi ! Tu me fais revoir mon opinion sur la fac que j’ai quitté avec un sentiment de perte de temps (j’étais en informatique) – peut-être aurai-je dû faire histoire sur Nantes ? (mahaha.)

    ___

    Si j’avais une critique de fond sur ce que tu fais (ou plutôt ce que fait la fédé « OnVautMieuxQuCa »), je dirais que peut-être l’important n’est pas une manifestation brusque pour se réveiller d’un état dans lequel petit à petit la société s’est mise à glisser (et les gens de l’accepter). Peut-être que la solution est plus bête que ça ; dans un changement d’imaginaire collectif et de mode de vie.
    Personnellement je ne crois pas que ce soit seulement un problème de politique ou de problème du droit du travail, c’est aussi un problème culturel (on est tous des américains à un certain degré), structurel (on centralise et spécialise tout), social (les gens sont de plus en plus isolés en sachant de moins en moins se débrouiller sans argent dans leur quotidien), technologique (les objets sont tous jetables et nous sommes incapables de les comprendre/contrôler totalement ou de les faire nous même)…

    En ressort de la dépendance, des modèles qui ne pourront pas perdurer, de fragilité sociale, de peur (et donc un terrain propice au populisme d’un côté qui porterait un certain changement, tout en étant très fragile, blasé, et facile à retourner dans le champ conservateur)…

    La solution, que je vois, moi, c’est de revenir au local. De rendre la politique globale anecdotique, et de concentrer nos intentions dans le local : si dans mon village la moitié d’entre-nous se mettent au jardin et à partager leur production, on a plus à penser au problème du prix de la denrée alimentaire ou des pesticides. Si je me mets à échanger mes services d’informaticien contre leur légume, le problème de la vie privée ou de la dépendance à des firmes américaines lointaines et des arnaques seraient grandement réduites ; bref. Je pense qu’énormément de terrain de la vie pourraient être repeuplé de manière non économique, plus solides aussi, et émancipatrices (la fameux « favorisez vos voisins » à la Gandhi). En un sens ça sort complètement du terrain de la politique actuelle : ils ne peuvent pas tellement bloquer des gens qui font « sans eux », sans l’économie, je pense.

    Pour citer un extrait de le discours de la Servitude Volontaire : il suffit de vouloir être libre pour l’être. Seulement aujourd’hui, dans l’état des choses, on ne peut pas : on est sous perfusion, et cette perfusion coûte : on a besoin d’argent. L’état fournit, ou l’entreprise ; ils sont donc tout puissant.
    Pour forcer la métaphore plus loin, peut-être qu’il faudrait apprendre à bricoler nos propres perfusions, et en trouver du plaisir ; que de vouloir que la distribution des perfusions en haut soit mieux faite.

    C’est flou et sans doute trop ambitieux comme idée, mais je ne vois pas trop d’autre issue souhaitable. 😦

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  3. Merci pour ces émissions fraîches et roboratives, j’aime particulièrement le fait de critiquer les penseurs avec lesquels nous avons des affinités; cela permet de les tenir à une distance juste, et élimine de fait la fascination et la mauvaise foi, ça coupe court aux idées reçues et au prêt à penser, tout en mettant en évidence le faisceau d’idées que nous avons en commun. Bref, ce travail de dépoussiérage, qui se retrouve également dans le ton de ton émission et dans ton approche chatouille agréablement les oreilles. Hâte d’entendre les prochains sujets…

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  4. Bonjour, avec la loi travail. Il y a la droite qui voudrait que les travailleurs soient indépendants et la gauche qui dit que c est revenir au xviii eme siècle . Je me dis qu une video qui expliquerai l organisation du travail dans les derniers siècles serait bienvenue. Avez vous des projets en ce sens ?

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  5. Bonjour…
    J’aurais en réalité de nombreuses choses à dire, mais ce sera le but d’un prochain commentaire peut-être, après avoir peaufiner un peu tout ça… En attendant, l’objet de ce commentaire est tout simple :
    Je ne trouve pas les sources !
    Ou puis-je trouver la liste des articles, bouquins, etc… Qui ont servi d’inspiration?
    Merci d’avance. Et merci pour le travail instructif ET reflexif que vous proposez.

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  6. Vous tentez un travail d’éducation populaire, tout à fait louable. Mais comme chat échaudé craint…Je ne demande pas qui vous êtes mais d’où vous parlez. Vous le dites vous-même, l’histoire n’est pas neutre et moi ce qu’en j’en connais, c’est-à-dire bien peu, c’est globalement en lisant Annie Lacroix-Riz et en écoutant un peu Guillemin. Annie Lacroix-Riz qui ne fait pas mystère de son engagement communiste.
    Je comprends que les étiquettes peuvent se transformer en tunnel vers la sortie, quand on est doctorant, et je comprendrai que vous ne vouliez pas en dire plus, cependant.

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  7. Bonjour je suis tombé par hasard sur ces vidéos et j’ai trouvé le job réalisé remarquable.
    Tu donnes une analyse vraiment intéressante sur la manière des politiques a manipuler les faits historiques .
    J’ai en tout cas bcp aimé ta série sur la révolution française (merci au passage) .

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  8. Bonjour
    Belle revue synthétique et pédagogique de cette période. Je ai écoute avec bcp de intérêt.peut être un peu de nuance et de doute et d avis contradictoire permettrait une approche plus critique.
    Merci

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  9. Vos « histoires » suivies sur « Youtube « sont passionnantes. Bravo ! Vous êtes le professeur d’histoire que nous aurions tous rêvé avoir, vraiment !

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  10. Questions :
    Êtes-vous un universitaire ?
    Pourrions-nous avoir quelques aides concernant les méthodes de dissertation et de commentaire de texte

    Cordialement

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    1. Je ne le suis plus, mais j’ai donné des TD pendant plusieurs années pendant mon doctorat ! Peut-être bien qu’un jour je ferai des vidéos méthodo, oui. À voir !

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