Récupérations politiques de l’Histoire : Asselineau, un cas d’école

Après ma vidéo sur les récupérations politiques de l’Histoire par la classe politique actuelle, plusieurs personnes m’ont demandé mon avis sur le discours de François Asselineau (président de l’Union Populaire Républicaine) à propos de l’Histoire de France. Rappelons les faits pour ceux qui ne le connaissent pas : énarque puis haut fonctionnaire ayant écumé les ministères notamment au service de Charles Pasqua et Nicolas Sarkozy, il a quitté l’UMP en 2006, la jugeant trop favorable à l’Union européenne et aux États-Unis, et a fondé l’année suivante l’UPR, parti souverainiste se disant « hors des clivages gauche-droite » et dénonçant fréquemment de multiples complots émanant généralement, selon lui, de la CIA.

Le personnage est aussi populaire auprès de ses soutiens qu’inconnu ailleurs, ce qui lui a valu une longue lutte avec Wikipédia pour obtenir un article, et un intense lobbying de ses supporters auprès des médias. Le parti, qui se targue d’avoir un grand nombre d’adhérents, n’en reste pas moins très marginal dans les urnes (Asselineau lui-même n’a pas atteint 1% des voix en Île-de-France lors des régionales). Pourquoi en parler alors ? Parce que, comme bien des mouvements du genre, il est bien ancré sur Internet, appuyé notamment sur des conférences vidéo qui peuvent sembler solides au premier abord, et qu’il importe donc de se pencher un peu sur le fond plutôt que de se contenter de tirer sur l’ambulance.

Étant historien, je vais donc essayer de décrypter sa – longue – conférence sur l’Histoire de France en essayant de voir si, comme le suggéraient ceux qui m’ont indiqué cette prestation, Asselineau est si différent des autres politiciens ou s’il utilise, somme toute, les mêmes grosses et vieilles ficelles.

Attention, notre objet d’étude est long, lisez l’article avant de voir si vous voulez vous infliger ça.

 

Lorsque j’ai entrepris cet article, je pensais faire une sorte de reprise de son intervention, dans l’ordre, pour en démonter point à point les faiblesses. Et puis je me suis rendu compte qu’en deux heures, j’avais écrit huit pages, et n’avais pas dépassé les 30 premières minutes d’une conférence qui dure pas moins de 3 heures 15. J’ai donc changé de méthode et décidé de d’abord regarder l’intégralité de l’intervention en prenant des notes (et accompagné d’un ami/cobaye pour tenir le coup) avant de rédiger ce bilan que j’essaie de faire plus thématique. Je ne démonterai donc pas tous les points de l’argumentation d’Asselineau : je pense plus important d’initier à la démarche critique qu’il est judicieux d’avoir, et qui s’applique ici à lui, mais peut tout à fait s’appliquer à d’autres. Allons-y donc.

 

Première étape : cernons le but du discours

François Asselineau est un politicien, qui parle ici d’Histoire. La chose n’est pas rare : il suffit de voir le nombre d’hommes politiques qui rédigent (ou font mettre leur nom sur la couverture) des ouvrages biographiques sur des personnes dont ils se réclament, par exemple. Cette conférence ci, datée de 2010, se faisait déjà dans le cadre de réunions de l’UPR et l’orateur annonce à la fin la tenue d’une deuxième intervention, le lendemain, sur l’influence des États-Unis et de l’Union européenne qui, on le verra, sont considérés par lui comme coupables de tous les maux que nous subissons. Il ne s’agit donc pas d’une intervention à but pédagogique, mais bien d’une conférence politique, présentée et assumée comme telle, et qu’il va donc falloir décrypter comme telle en en comprenant le but.

villepin-napoleon
L’homme politique aime bien se prendre pour un personnage historique. Ici, la comparaison entre la chute de Napoléon et celle de Dominique de Villepin est assez évidente.

De ce point de vue, Asselineau a l’honnêteté de ne pas avancer masqué et d’annoncer directement la couleur dans son « préambule » (de 0:50 à 5 minutes environ). En demandant à quoi sert l’Histoire, il répond qu’elle permet de prévoir l’avenir (il l’explique en invoquant de grosses formules tournant autour de la symbolique de la « chouette de Minerve » ; l’homme aime dire de façon complexe des choses souvent simples, voire simplistes). Comment le permet-elle ? Eh bien il sort ici deux règles qu’il considère comme absolues. D’une part, que ce qui s’est déjà produit plusieurs fois est voué à se reproduire ; et d’autre part, que ce qui ne s’est jamais produit ne se produira jamais.

Ceci permet d’introduire l’idée générale : pour Asselineau, les événements ne peuvent être pleinement compris qu’avec du recul ; ce n’est que 50, 100 ans après, dit-il, qu’on comprend « qui tirait les ficelles » (une idée sur laquelle il faudra revenir). Mais si les choses sont vouées à se reproduire, que tout se repasse toujours de la même manière, la connaissance du passé devrait nous permettre de savoir de qui nous méfier. En revenant sur des exemples bien choisis, Asselineau veut donc nous montrer de qui nous devons nous méfier (spoiler : l’Empire américain et l’UE, son jouet).

Comme toute la démonstration va reposer sur ces affirmations, il va donc falloir s’interroger pour comprendre si ces deux prérequis sont vrais :

  1. Ce qui s’est passé plusieurs fois se reproduira forcément.
  2. Ce qui ne s’est jamais produit ne se produira certainement jamais.

 

L’argument de base tient-il debout ?

Voyons donc la valeur de ces deux arguments, en commençant par le second, le plus simple à éliminer. Par définition, tout événement qui se produit une première fois ne s’était jamais produit avant ; donc si ce qui ne s’était jamais produit ne devait jamais se produire, pas mal des événements qui occupent notre Histoire ne seraient jamais survenus : il faut une première fois à tout. Prenons un exemple simple pour illustrer : la Russie n’avait jamais été communiste avant 1917, ça ne l’a pas empêchée de le devenir pour près d’un siècle. De même, personne n’avait attaqué le Japon à l’arme nucléaire avant 1945, et pourtant… Bref, on pourrait multiplier les exemples et cette idée n°2 ne tient pas, par la simple logique. Éliminons-la.

La première idée, en revanche, nécessite un peu plus de réflexion. Il s’agit, en somme de dire que « l’Histoire se reproduit sans fin », qui est un des poncifs les plus éculés que l’on puisse trouver sur le sujet, et qui est d’ailleurs extrêmement repris dans les discours politiques de tout bord. On le retrouve aussi beaucoup dans les copies de fac et, généralement, ce genre d’analyse se révèle digne du bistro du coin (bistros dans lesquels je passe pas mal de temps, donc je sais de quoi je parle). C’est un biais courant chez nous autres, êtres humains, de chercher des choses qui nous sont familières (ce n’est pas pour rien qu’on a tous eu l’impression que les phares et les pare-chocs des voitures, ça faisait vaguement un visage souriant). Dans l’Histoire, c’est pareil : plus on remonte dans le temps, plus on se confronte à des époques très différentes de la nôtre : les façons de vivre, les mentalités, les croyances, les habitudes étaient différentes. On se raccroche donc, pour les comprendre, à ce qui ressemble et, bien souvent, on tord les faits pour qu’ils rentrent dans notre grille de lecture (exactement comme notre cerveau tord la réalité pour voir un visage là où il n’y en a pas).

Le coup de l’Histoire éternel recommencement, j’ai déjà pu en parler ici dans le cas de la bataille de Poitiers. Tous les camps, en politique, usent et abusent de ce concept.

Pour l’historien, il est donc vital d’être conscient de ce biais, et de l’éviter, en insistant autant sur les différences que les similitudes. Le passé peut permettre de comprendre le présent en y trouvant des points ponctuellement proches, mais il ne permet pas de prévoir l’avenir. Prenons un exemple simple : j’ai analysé en vidéo il y a quelques mois la Révolution de 1848, au moment où, justement, débutait le mouvement Nuit Debout. La proximité entre celui-ci et la campagne des banquets de 48 pouvait sauter aux yeux et pas mal l’ont remarquée dans les commentaires. Néanmoins, je serais sorti de mon rôle d’historien si j’avais commencé à expliquer que les choses étaient vouées à se produire de la même manière ; d’autant que, si cette théorie des cycles similaires était exacte, alors l’Élysée aurait été pris suite à des émeutes après la première interdiction de manifestation. On en est loin, et pour plein de raisons qui font qu’à chaque fois, la contextualisation est très importante. On peut relever des similitudes entre des faits passés et actuels, ou entre des discours qui se font écho (ce que j’ai fait concernant le paquebot Normandie et les Juifs, pour rappeler ce qu’était concrètement un cas d’antisémitisme à l’époque) sans pour autant s’en servir pour « prédire » l’avenir (je n’ai pas annoncé la survenue probable d’un génocide européen de Musulmans) : cela serait stupide car être historien, c’est s’attacher aux différences autant qu’aux similitudes. Or, Asselineau passe systématiquement sous silences les différences.

 

Pourquoi l’argumentation d’Asselineau tombe à plat avant même la fin de son intro

Mais pourquoi, au juste, tient-il tant à ces deux prérequis ? Parce que tous deux étayent (en tordant un peu les faits, il est vrai) sa pensée politique, de la façon suivante :

  1. L’Histoire se répète inlassablement, or, dans l’Histoire, à plusieurs reprises, les élites ont trahi le peuple français et lui ont confisqué la souveraineté populaire au profit d’empires de l’étranger, donc elles nous trahissent à nouveau en confisquant notre souveraineté populaire au profit de l’UE et des États-Unis.
  2. Ce qui ne s’est jamais produit ne se produira probablement jamais, or, jamais aucun empire n’a pu mettre la main sur toute l’Europe ou durer indéfiniment, donc l’Empire américain finira par s’effondrer, donc il serait peu judicieux de notre part de le soutenir.

Voici l’essentiel de l’argumentation de sa conférence et sa faiblesse logique suffit à s’épargner ces 3 h 15 de visionnage. On peut en effet lui répondre que :

  1. L’Histoire ne se répète pas forcément : depuis 1066, aucune armée n’a pu conquérir l’Angleterre alors que plusieurs l’avaient fait par le passé. Nos élites pourraient très bien avoir décidé d’arrêter de nous trahir. Ou non, mais dans tous les cas, la répétition de l’Histoire n’est pas une preuve.
  2. Il y a une première à tout, donc l’UE pourrait très bien réussir là où les précédents ont échoué, si l’hégémonie sur l’Europe est son but.

D’un point de vue logique, sa démonstration ne tient pas. On peut tout à fait être convaincu que l’Union Européenne n’est pas démocratique et ne respecte pas la souveraineté des peuples ; on peut tout à fait penser qu’elle est soumise diplomatiquement aux États-Unis. Simplement, ici, Asselineau ne démontre rien de concret : il établit ses propres lois sur l’Histoire et son interprétation et, de fait, les utilise pour parvenir à la conclusion qu’il souhaite.

Cet article pourrait s’arrêter ici car il montre d’ores et déjà, et alors que nous n’avons pas dépassé les cinq premières minutes, que cet argumentaire repose sur des bases inexistantes. Il est d’ailleurs intéressant de voir que, si Asselineau affirme haut et fort ses deux idées de base, elles sont également celles qui guident la plupart des appels politiques à l’Histoire, sans être aussi clairement affirmées. En étudiant les failles historiques du récit d’Asselineau, nous allons donc voir que ces grosses ficelles ne sont pas utilisées que par lui, et cela devrait donner quelques clés de compréhension qui compléteront celles que je donnais à travers le cas Sarkozy.

 

François au pays des anachronismes

François Asselineau, sans s’en rendre compte, raffole des anachronismes ; il n’est pas le seul : nos politiciens en général en abusent. L’anachronisme peut prendre plusieurs formes ; la première, qui nous vient à tous en tête, c’est la drôle, celle d’Astérix ou de Kaamelott, qui consiste à volontairement placer dans le passé quelque chose de notre époque pour faire rire ; par exemple quand, dans Le Cadeau de César, le village d’Astérix parodie un débat télévisé pour les élections présidentielles, ou que le Arthur d’Alexandre Astier milite pour l’abolition de la peine de mort. Ici, l’anachronisme est assumé, donc drôle et intelligent (et, d’ailleurs, Buffy Mars a fait une très bonne vidéo sur cette série et ses ressorts).

J'aime beaucoup Astérix ; dommage que la connaissance historique de nos politiciens sur les Gaulois s'arrête à lui...
J’aime beaucoup Astérix ; dommage que la connaissance historique de nos politiciens sur les Gaulois s’arrête à lui…

Puis il y a le mauvais anachronisme, celui qui consiste à vouloir lire le passé sérieusement, mais avec nos lunettes du présent. J’en avais un peu parlé lorsque j’ai raconté (avec un très mauvais micro, mais vous avez aussi la version écrite) la sexualité des Romains. Avec nos lunettes présentes, nous serions tentés de qualifier Jules César de bisexuel, par exemple : c’est ainsi qu’on le définirait s’il vivait à notre époque, sans l’ombre d’un doute. Mais à l’époque, aucun Romain n’aurait raisonné ainsi, tout simplement parce que le concept d’orientation sexuelle leur était globalement étranger : ils avaient même beaucoup de mal à déterminer ce qu’était l’hétérosexualité, par exemple, si l’on regarde comment le pauvre Suétone galérait pour expliquer que l’empereur Claude était hétéro. Pour comprendre des époques aussi reculées, il faut donc souvent accepter de se mettre dans la peau de ceux qui y vivaient, en mettant de côté des concepts qui nous semblent, à nous, incontournables. C’est d’autant plus difficile que la culture, et surtout la langue était différente. On reviendra d’ailleurs sur ce point et de la question épineuse des citations auxquelles on peut faire dire bien des choses.

C’est ainsi qu’une des premières choses qu’apprend un historien débutant aujourd’hui en fac, c’est à remettre les sources dans leur contexte (à travers le célèbre exercice du « commentaire de document ») ; à comprendre ce qui n’avait pas tout à fait le même sens à l’époque et aujourd’hui, à examiner une source en connaissant son auteur, le but de sa rédaction, les codes et habitudes de l’époque… Tout un travail qui est nécessaire pour ne pas faire dire à quelqu’un ce qu’il ne disait pas.

Or, cette méthode, Asselineau ne l’a pas, ce qui lui fait dire beaucoup de conneries. Entre autres, par exemple, que les Gaulois se sont unis pour défendre leur patrie quand cette notion (au sens moderne de nation) était bien loin d’exister à l’époque. De la même manière, il tombe en plein dedans lorsqu’il parle de la politique monétaire de Philippe IV le Bel (celle-là même qui vaut au roi d’être également très apprécié de certaines figures de gauche comme Mélenchon) : il explique ainsi que cette volonté de garder la souveraineté sur sa monnaie fut très mal vue par le Saint-Empire (qu’il présente comme un ancêtre spirituel de l’UE) et sort de son contexte, pour ce faire, un passage de la Divine Comédie de Dante qu’il a très mal compris. Il est vrai qu’évoquer les importantes questions religieuses qui secouaient l’époque montrerait qu’il n’y a pas une continuité totale : lorsqu’il décalque l’Histoire à différentes époques, Asselineau prend bien soin de ne pas mettre sur son calque ce qui nuirait au rendu final.

Philippe IV, dit "Le Bel", sortant de l'Euro. Ou brûlant les Templiers, je sais plus.
Philippe IV, dit « Le Bel », sortant de l’Euro. Ou brûlant les Templiers, je sais plus.

Ainsi, lorsqu’il évoque les Gaulois, il n’hésite pas à traiter de « collaborateurs » la tribu des Éduens, alliée aux Romains au début de la guerre des Gaules (c’est, d’ailleurs, en prenant leur protection pour prétexte que César et ses légions sont partis en campagne). Comment auraient-ils pu trahir une nation gauloise qui n’existait pas, alors ? Tribu indépendante, comme il y en avait un grand nombre, les Éduens cherchaient juste, justement, à préserver cette indépendance face à des voisines de plus en plus tentées par l’hégémonie sur le territoire. Si s’allier avec les Romains peut passer pour une trahison aux yeux de ceux qui, aujourd’hui, voudraient fantasmer une nation gauloise passée, ce n’était pas le cas à l’époque : on avait ici une tribu qui défendait ses intérêts de tribu et qui, d’ailleurs, changea de camp (de mauvaise grâce, il semble) lorsqu’elle sentit que les Romains représentaient à leur tour un danger pour elle. Mais là encore, ces faits ne passent pas dans le « calque Asselineau », qui voudrait qu’à toute époque, la nation française doive faire face aux empires concurrents.

Sinon, sur la Guerre des Gaules, vous avez le magnifique et agréable résumé fait par la Chaîne Confessions d’Histoire : c’est bien plus sympa à regarder, et beaucoup plus solide.

 

De la même manière, en évoquant le Moyen Âge, Asselineau ne comprend rien de rien au système féodal et à ses implications. Voulant lire l’histoire sous un angle national à l’époque où ce concept n’existait pas, il fait d’immenses contresens. Prenons un exemple : il explique qu’Hugues Capet monta sur le trône en 987 pour éviter que celui-ci ne passe à Charles de Lorraine, héritier légitime du Carolingien Louis V, mort prématurément. En effet, Charles de Lorraine aurait eu pour principal et terrible défaut d’avoir prêté fidélité à l’empereur germanique Othon. Ce qu’Asselineau oublie de préciser ici, c’est que la dynastie d’Hugues était déjà montée sur le trône du royaume des Francs (on ne parlait pas encore de France) à plusieurs reprises durant la fin de la dynastie carolingienne avec Eudes (888-898), Robert Ier (922-923) et Raoul (923-936). Hugues lui-même était un noble particulièrement puissant du royaume qui prit donc cette crise de succession comme prétexte pour prendre à son tour la couronne, jeu d’influences courant. Du reste, ce qui sauva alors la dynastie capétienne durant les premiers temps fut la faiblesse des rois face aux grands seigneurs qui ne prirent pas ombrage au point de vouloir s’imposer à leur place, sans quoi la dynastie aurait très bien pu perdre la couronne. Mais tout cela, une fois encore, Asselineau refuse de le mentionner (par méconnaissance ou malhonnêteté ?) : cela reviendrait à expliquer que l’élection d’Hugues à la couronne n’était pas seulement un geste de résistance face à l’impérialisme allemand.

On pourrait encore multiplier les exemples d’anachronismes de ce genre mais vous aurez, je pense, retenu l’essentiel : face à ce genre de comparaison qui apparaît totalement calqué sur des événements actuels, il convient d’essayer de revoir les choses avec la mentalité de l’époque, ce qui implique de repenser le monde, non plus à notre façon, mais selon le système antique ou féodal, par exemple. Si Asselineau avait fait preuve de cette déontologie historique, son raisonnement n’aurait pas tenu. Et la même chose est valable lorsque Sarkozy se réclame de Guy Môcquet ou quand Mélenchon vante les mérites de Louis XI. À chaque fois, la contextualisation absente fait tomber leur raisonnement. La lutte contre les anachronismes dans le discours politique est donc à appliquer partout, et pas seulement contre Asselineau. Mais sa conférence pose encore d’autres problèmes de méthode.

 

Citations erronées, erreurs factuelles et historiens anciens

Une des questions qui m’est le plus posée depuis le début de Veni Vidi Sensi, sur la chaîne comme sur le site est les réseaux sociaux est « Tu penses quoi de [personne qui fait de l’Histoire, plus ou moins sérieusement] ? Est-ce qu’il fait pas trop d’erreurs ? » On a en effet tendance à penser que, si les faits donnés sont vrais, alors tout va bien. Comme vont le montrer les catégories suivantes (et même la précédente), donner des faits exacts ne suffit pas, s’ils sont sortis de leur contexte, mal compris, mal utilisés, ou si l’on oublie certains faits nécessaires pour bien les comprendre. Qu’une personne ne fasse pas d’erreurs sur le fond n’est donc pas un gage de qualité pour autant, mais justement, Asselineau fait-il de telles erreurs ?

Eh bien oui, pas mal, même, et souvent par méconnaissance de son sujet (ou pour faire rentrer les faits dans les cases qui l’intéressent, choisissez votre solution). Passons assez vite sur le moment où il explique que Charlemagne était nommé « Carolus Magnus, Charles le Grand, parce qu’il était très grand, 1 m 80 ! » car, pour le coup, même un membre de l’auditoire s’est permis de le corriger sur cette erreur digne de perles du bac (oui, Alexandre « le Grand », « Louis le Grand [XIV] » et les autres n’avaient pas forcément un physique de basketteur ; non, « Napoléon le Petit » n’était pas forcément un nabot).

D’autres erreurs sont plus profondes et gênantes. Ainsi, il explique que Constantin, pour se prémunir des invasions barbares, transféra la capitale de l’Empire romain à Constantinople, abandonnant l’Empire d’Occident. La capitale fut en effet déplacée (ce qui n’était pas nouveau : la période qui vit Constantin émerger comme empereur était un temps de divisions, de multiples empereurs nouant des alliances pour mieux se combattre ensuite) mais l’Empire d’Occident ne fut pas abandonné pour autant ; d’une part parce que la division de l’Empire romain en deux entités eut lieu en 395, à la mort de Théodose Ier,  d’autre part parce qu’il survécut encore près d’un siècle et que, même après cela, les Romains d’Orient tentèrent de retrouver la gloire passée, comme en témoignent les expéditions du général de Justinien, Bélisaire, en Afrique et en Italie.

Mais Asselineau a une autre idée : il veut prouver que, une fois les Romains « partis », l’élite romaine décida de s’emparer de l’Église pour conserver sa position. Il utilise pour justifier ce fait un document qu’il admet lui-même être un faux, la « pseudo-donation de Constantin » pour expliquer que bon, même si ce document (par lequel Constantin donnait l’Occident au Pape) est un faux, ça prouve bien que la Papauté est devenue le nouvel empire. Ce qui, historiquement, ne tient pas puisqu’à l’époque, la Papauté était encore très loin d’être ce qu’elle fut par la suite, mais on est pas à une approximation près. Et là, il ajoute ainsi qu’une religion d’esclaves était devenue la religion de l’élite. Le christianisme de l’époque, religion d’esclaves ? Oui, dit Asselineau, puisqu’ils étaient persécutés, c’étaient des esclaves. Raccourci énorme quand on sait qu’en réalité, d’une part, les persécutions chrétiennes furent ponctuelles, avec des pics et des périodes d’apaisement, et que bien des citoyens romains avaient rejoint ce culte avant la conversion de l’Empereur : c’était même là le nœud du problème car cette religion remettait en question le caractère sacré du pouvoir.

Plus grave encore, vient une erreur d’interprétation des textes d’époque. Asselineau cite, parfois, quand ça l’arrange, les personnages dont il parle. Le cas le plus marquant est cette citation attribuée à Vercingétorix : « Cette guerre, ce n’est pas la mienne seulement, c’est la nôtre à tous. C’est la gloire et la liberté de la Gaule. » Cette citation a de quoi surprendre puisque « la Gaule », comme entité n’avait pas d’existence propre (César lui-même ne parlait-il pas de guerre « des Gaules » ? Cette citation prouverait-elle que le patriotisme existait déjà ? Asselineau, en tout cas, en a besoin : il veut ensuite la mettre en parallèle avec une citation du général de Gaulle…

Il faut vraiment que j'explique pourquoi comparer Vercingétorix et Jean Moulin, c'est de l'anachronisme puissance 1000 ?
Il faut vraiment que j’explique pourquoi comparer Vercingétorix et Jean Moulin, c’est de l’anachronisme puissance 1000 ?

J’ai donc voulu en trouver la provenance, tant cette citation serait importante. Et Asselineau a la gentillesse de nous préciser qu’elle vient du livre 7 de La Guerre des Gaules, de César. Le texte étant dans le domaine public (César étant, semble-t-il, mort depuis plus de 70 ans), il est facile à consulter en ligne. Taper la citation sur Google devrait donc faire remonter le passage exact. Or, surprise, les premiers résultats renvoient principalement à des liens sur… la conférence d’Asselineau, et à des extraits d’ouvrages du XIXe siècle reprenant l’œuvre de l’historien Amédée Thierry, dont nous allons reparler. Mais la Guerre des Gaules ? Niet, si ce n’est que les sources du XIXe mentionnent plus précisément l’origine : paragraphe 89 du livre 7. En le lisant on découvre une citation légèrement différente, de Vercingétorix parlant à une assemblée de guerriers avant de se rendre :

« Le lendemain, Vercingétorix convoque l’assemblée il déclare que cette guerre n’a pas été entreprise par lui à des fins personnelles, mais pour conquérir la liberté de tous ; puisqu’il faut céder à la fortune, il s’offre à eux, ils peuvent, à leur choix, apaiser les Romains par sa mort ou le livrer vivant. » [voir la citation originale, pour les latinistes]

 

À aucun moment il n’est question ici d’une « Gaule » qui serait une entité commune, supérieure, à défendre : ni le mot « Gallia », ni même « patria » (qui n’est pas tant la « nation » que la « terre des pères, le sol natal, quel que soit son échelle) n’apparaissent ici ; c’est la liberté des individus qui devait être défendue, pas celle d’une nation. La nuance est importante et montre comment, aveuglé par la lecture nationaliste de cette page d’histoire, on peut détourner des documents de leur sens original. Encore faut-il, pour cela, pouvoir en lire et comprendre le texte original (une traduction pouvant, déjà, créer des anachronismes) et le remettre dans son contexte (César, en pleine opération de « marketing » pour sa carrière politique, avait tout intérêt à magnifier la résistance à laquelle il fit face, pour que son triomphe n’en soit que plus grand).

Ici, l’erreur ne vient pas – totalement – de François Asselineau : lui-même ne fait que reprendre les travaux d’Amédée Thierry, pionnier de l’histoire de la Gaule, dont les ouvrages remontent aux années 1820 à 1840. Or, entretemps, la méthode historique a évolué, la rigueur également. Là où ce genre d’anachronisme et de traduction très libre était courant à l’époque (les traductions d’œuvres classiques grecques et latines faisant, par exemple, disparaître toute mention de pratique homosexuelle pour en faire de la saine camaraderie), il ne serait plus tolérable aujourd’hui, où les mots du texte seraient soigneusement pesés pour éviter de calquer des notions actuelles sur le passé. Du reste, le XIXe siècle fut le grand moment de la récupération des Gaulois en politique, après des siècles d’indifférence à leur égard. Généralement – et c’est un point qu’il partage avec Lorànt Deutsch, par exemple – Asselineau cite peu ses sources ; et quand il les mentionne, elles datent souvent d’un siècle. Le plus récent mentionné dans sa conférence, si j’ai bien relevé, est Jacques Bainville, aujourd’hui vénéré par l’extrême droite et dont l’Histoire de France remonte… à 1924.

Disons pour faire simple que, quelle que soit la discipline, lorsque vous devez remonter au moins un siècle en arrière pour trouver des sources étayant vos propos, il y a un léger problème de crédibilité scientifique. Comme toute science, qu’elle soit « dure » ou « humaine », l’Histoire a une pratique qui évolue, avec de nouvelles approches, de nouveaux outils, de nouvelles théories. Ne pas les prendre en compte, c’est être aussi sérieux que de continuer à étudier la physique en se basant sur Aristote. Mais pour nos politiciens, car Asselineau n’est pas ici non plus un cas isolé, la recherche historique est une ennemie, car elle démonte bien souvent les clichés porteurs qu’ils cherchent à diffuser (à gauche comme à droite, du reste). Voilà pourquoi ils se contentent d’exploiter à l’infini une vision de l’Histoire pour le moins dépassée… Et ce n’est pas la dernière erreur de méthode que fait ici Asselineau.

 

Mensonges par omission

Bien souvent, les faiblesses du discours d’Asselineau (et de bien des discours) dépendent non pas de ce qui est dit, mais de ce qui n’est pas dit. Et comme tout format implique de se limiter, ces oublis n’épargnent personne, pas même moi, ce qui rend nécessaire de toujours chercher à savoir s’il n’y a pas des angles morts dans le propos que l’on écoute. L’omission, en effet, est encore plus puissante que le mensonge : on ne dit rien de foncièrement faux dans les faits qu’on énonce, on néglige juste les éléments qui pourraient mettre à terre notre théorie. C’est particulièrement efficace, surtout quand le sujet est mal connu. Avec une telle méthode, je pourrais simplement (et cela a déjà été fait par certains) vous démontrer que le Titanic n’a jamais coulé. Et ne me tentez pas, je serais foutu d’en faire une vidéo.

Quels exemples de mensonges par omission peut-on donner ici ? Beaucoup. Asselineau s’attache ainsi à dénoncer l’aigle comme symbole impérial, de Rome aux États-Unis en passant par le Troisième Reich ou le Premier Empire français. « Cherchez l’aigle », en somme. Pour ce faire, il explique dans sa deuxième partie (« La France face à l’Empire universel », supposée parler… de l’Empire romain, anachronisme, toujours) qu’Auguste, premier empereur, créa une batterie de symboles (les boucliers rouges, le sigle S.P.Q.R. et… l’aigle, emblème des légions). Dommage pour notre orateur, ceux-ci étaient souvent utilisés depuis bien avant le passage à l’Empire. Try Again.

Là où il y a un aigle, il y a un Empire ! Bon, l'Empire d'Agen est bien peu connu, du coup. (blason réalisé pour Wikimédia Commons par Auzac)
Là où il y a un aigle, il y a un Empire ! Bon, l’Empire d’Agen est bien peu connu, du coup. (blason réalisé pour Wikimédia Commons par Auzac)

Parlant de Charles Quint, plus tard, il explique que celui-ci avait été élu à la tête du Saint-Empire pour, à l’aide d’une alliance avec l’Angleterre, encercler la France des possessions espagnoles, impériales et anglaises, laissant notre pays isolé, encerclé par une coalition décidée à le détruire. La seule issue aurait été de s’allier avec l’Empire ottoman, preuve, selon Asselineau, que la France a toujours su s’allier avec des puissances qui ne partageaient pas ses idéaux (et qu’elle devrait le refaire, clin d’œil, clin d’œil, coucou Poutine). Soit, mais Asselineau oublie d’expliquer les raisons de cet encerclement : la France était alors également dans une politique que l’on pourrait qualifier d’impériale, embourbée dans les guerres d’Italie qui, pendant plus d’un siècle, tentèrent d’imposer la présence française dans la péninsule. Loin d’avoir un empire aspirant à détruire la souveraineté de la France, nous avons donc plutôt plusieurs puissances impérialistes se concurrençant. Mais, comme Asselineau « oublie » de parler des guerres d’Italie, sa vision semble logique. De même lorsqu’il parle de la coalition qui battit les Ottomans à Lépante, victoire que la France aurait été la seule puissance européenne à ne pas saluer, il oublie qu’alors, les Ottomans menaçaient sacrément l’Autriche et qu’il s’agissait donc aussi de limiter un empire. Mais un empire ami de la France, donc celui-là ne nous gêne pas.

Et puis il y a ce dont Asselineau ne parle pas du tout, qui lui permet de faire des sauts gigantesques d’une période à une autre. Par exemple l’époque Mérovingienne : pouf, on passe en réalité de Clovis à Charlemagne. Plus de deux siècles envolés. Il faut dire que cette période où le royaume des Francs, souvent loin de ressembler à la France, était divisé entre rois ne cessant de se combattre est assez gênante quand on veut parler de la souveraineté nationale liée à l’âme de la France. Comment, cette souveraineté ne serait pas naturelle ? D’autres auraient pu être possibles ? Allons bons, cachons ça sous le tapis, ça gêne.

C'est vrai que notre France est beaucoup moins éternelle quand on montre la division du royaume après la mort de Clovis... (carte de Romain0 sur Wikimedia Commons)
C’est vrai que notre France est beaucoup moins éternelle quand on montre la division du royaume après la mort de Clovis… (carte de Romain0 sur Wikimedia Commons)

Et la Révolution ; ah, la Révolution. Cette période ne sert qu’à exposer la lutte des élites, complotant avec l’étranger contre la souveraineté populaire. On y reviendra, il y a là combo entre l’anachronisme total, et l’omission. Déjà parce que, pour Asselineau, la souveraineté nationale est forcément du côté du peuple, quel que soit son bord politique (eh oui, il n’est ni de gauche ni de droite ni du centre, son programme, c’est de détruire l’Europe, retrouver notre souveraineté, recréer un État fort et… bah après on voit). Il n’y a, en réalité, chez lui, que deux situations possibles : la souveraineté nationale (tout va bien) et l’impérialisme étranger (tout va mal). Aussi passe-t-il sous silence toute la période de 1792 à 1804 environ : qui se soucie des conflits internes pour déterminer quel type de gouvernement adopter, comment en créer un qui soit représentatif, qui était digne d’être représenté ? Pour lui, à partir du moment où le pays dispose d’une constitution qui n’est pas imposée par l’étranger et n’a pas de vocation internationale, tout se vaut, le reste n’est que détail. Un peu court, donc.

Finalement, et c’est donc un conseil valable pour toute intervention de ce type, il est primordial de s’attacher autant à ce qui est dit qu’à ce qui n’est pas mentionné, pour comprendre pourquoi : manque de temps, ou raisons moins avouables ? Si, à côté, l’orateur se permet des errances hors sujet sur des points mineurs, on peut en déduire que c’est surtout une volonté d’esquiver certains thèmes, ce qui est le cas ici.

 

Téléologie pas vue à la télé

La téléologie est un écueil à éviter en histoire, et là encore, cela s’apprend très tôt lorsque l’on va en fac. Qu’est-ce donc ? Le fait d’analyser les événements à partir de la fin qu’on leur connaît. Nous avons en effet la chance de savoir comment les choses se sont terminées et, du coup, l’Histoire nous paraît totalement cohérente : l’enchaînement entre les événements nous semble logique, et inéluctable (un bon exemple est le jeu des alliances déclenchant la Première Guerre mondiale, que j’avais évoqué en vidéo). Mais pour les contemporains, qui ne connaissaient pas la suite, cette inéluctabilité ne sautait pas aux yeux. Et pour cause, bien souvent, il aurait suffi de peu pour basculer d’un autre côté. Pour reprendre l’exemple de la guerre, la France et l’Allemagne auraient très bien pu modérer les ardeurs de leurs bouillants alliés russes et autrichiens et refuser la guerre, comme l’avaient fait – dans un premier temps – les Italiens. Tout le défi de l’historien consiste donc à oublier qu’il connaît la fin des événements, et à les lire non pas à la lumière de leur suite, mais comme ils étaient perçus à l’époque : c’est ainsi que l’on peut en tirer des leçons sur ce qui aurait pu être évité et comment.

Or, le roman national, que suit sans trop le revendiquer Asselineau, implique la téléologie : il faut que la France ait, dès le départ, été destinée à avoir les frontières qu’elle a aujourd’hui : sans cela, la France ne serait que le fruit d’une construction de nombreux événements, sur des siècles et, pire, elle pourrait encore bouger. Or, l’étude scientifique de l’histoire de ce pays (et de tout autre) montre bien au contraire la part d’arbitraire, de hasard, qui a fait que nos frontières sont ce qu’elles sont. Si, par exemple, Napoléon Ier avait reconnu plus tôt sa défaite, sans doute les puissances coalisées auraient-elles reconnu les frontières que l’on disait alors « naturelles », s’étendant au nord est jusqu’au Rhin. Alors les pays du Bénélux n’auraient peut-être jamais existé et les départements d’alors nous paraîtraient aussi français que les Alpes maritimes ou la Savoie. Et là, Asselineau fait très fort en matière de téléologie : ne prenons qu’un exemple, très parlant.

Pour Asselineau, si l'Empire avait été partagé en deux et non en trois, il n'y aurait pas eu de guerre. Pourquoi ? Parce que. (carte de FlyingPC sur Wikimedia Commons)
Pour Asselineau, si l’Empire avait été partagé en deux et non en trois, il n’y aurait pas eu de guerre. Pourquoi ? Parce que. (carte de FlyingPC sur Wikimedia Commons)

Asselineau parle à un moment du traité de Verdun, partageant l’Empire entre les trois petits-fils de Charlemagne, Charles (qui reçoit la « Francie occidentale », qu’Asselineau renomme bien vite « France »), Louis (qui reçoit la « Francie orientale », « Germanie ») et Lothaire, qui reçoit le milieu (de Rome à Aix la Chapelle, la partie symboliquement la plus importante de l’ensemble). Pour Asselineau, cette division en trois est un drame à l’origine de toutes les guerres futures jusqu’aux guerres mondiales (eh oui), et tout cela aurait été évité s’il n’y avait eu que deux fils. Pourquoi ? Parce que Louis et Charles se sont battus avec Lothaire pour définir la frontière entre la « France » et la « Germanie » ; s’il n’y avait pas eu de Lothaire, ces deux pays auraient été clairement définis et n’auraient jamais eu à se battre pour trouver leurs frontières. Simple, mais il fallait y penser : Charles aurait accepté sa « France » éternelle, puisque c’est la nôtre, et Louis son Allemagne, et le tour est joué, puisque les frontières sont intemporelles. Jamais, au grand jamais, les deux fils ne se seraient battus pour récupérer le morceau de l’autre, enfin.

Et c’est là le problème lorsque le souverainisme cherche une légitimité historique : un État souverain est aussi un empire qui a assemblé par la force des territoires plus petits. Cette vérité, Asselineau la rejette car, pour lui, un empire n’est mauvais que lorsqu’il cherche à soumettre la France (c’est pour cela qu’il se moque des empires lointains, d’Alexandre à la Perse en passant par la Chine, l’Inde ou les Ottomans), et il est beaucoup moins gênant lorsqu’il ne cherche pas à s’imposer en Europe (tout en niant faire l’apologie du colonialisme, Asselineau vante l’humanisme et la bonté des gouverneurs coloniaux et dit qu’ils prouvent que « être Français, c’est être généreux, ouvert sur les cultures »).

Quand l'empire est colonial, ça va, c'est de la générosité. Oui, cette image vient de sa conférence, et non d'un meeting de François Fillon.
Quand l’empire est colonial, ça va, c’est de la générosité. Oui, cette image vient de sa conférence, et non d’un meeting de François Fillon.

Sa conférence historique vise finalement à justifier que la souveraineté à l’échelle de la France soit la seule valable. Pourquoi ? Parce que la France… est la France : c’est là le plus gros travers de son explication.

 

Essentialisme

Dès le début de sa conférence, alors qu’il parle des Gaulois, Asselineau parle déjà de la France, éternelle, celle qui fut occupée 500 ans par les Romains (oui, il utilise ce terme d’occupation, là où, pour le coup, les cultures se sont mélangées à tel point que les Francs qui s’installèrent là au bout des cinq siècles en question reprirent en bonne part les institutions romaines ; passons). Ce qu’il veut démontrer, c’est que certains traits essentiels se retrouvent attachés à la France dans toute son Histoire, depuis 2 000 ans.

Ainsi, parce que les Gaulois, divisés, ont su s’unir pour résister à la trahison de leurs élites, pour 2 000 ans, les Français sauront s’unir pour résister contre ceux qui menacent leur souveraineté. Pourquoi ? Bah parce que c’est désormais une règle qui ressort vu que l’Histoire se répète toujours. Le florilège est atteint pendant la description du Moyen Âge. Il explique alors qu’à l’époque, dès qu’un problème survient, les Français se tournent vers l’État, vers le chef (passant sous silence tous les conflits féodaux, auxquels il ne comprend rien, ou ne veut rien comprendre ; ou encore tout le conflit dynastique autour de la Guerre de 100 ans). Puisque la France existe par l’État, alors Asselineau en tire un dogme (il en tire d’ailleurs plusieurs dans la conférence, qu’il souligne en les lisant sur son diaporama) : « Affaiblir l’État, c’est affaiblir la France ». Notez qu’il ne s’agit pas de réfléchir – ce qui serait légitime – sur la pertinence ou non d’un État fort dans un système de gouvernement donné. Non : le principe de l’État fort n’est pas valable pour une raison ou une autre, pratique ; il est juste intrinsèquement lié à la France, parce que c’est comme ça.

À partir de maintenant, d’ailleurs, Asselineau enchaîne les dogmes. Il ne les défend pas par des arguments de fond, mais juste par le fait qu’il s’agit de choses intrinsèques à la France : les autres peuvent peut-être faire sans, mais pas nous, c’est notre nature, la nature du peuple français, explique-t-il. Ainsi, puisque de puissants conseillers royaux comme Jacques Cœur ou Colbert n’ont conçu l’économie qu’étroitement dirigée par l’État, la France ne peut faire autrement ; c’est sa nature. Puisque pour Philippe le Bel, être Français, c’est avoir sa propre monnaie, il nous faut la nôtre à nouveau, c’est notre nature. Puisque François Ier s’est allié avec les Ottomans, la France peut s’allier avec n’importe qui sans distinction géographique ou religieuse, c’est sa nature. Jules Ferry a créé l’école laïque ? Paf : « être français, c’est refuser le communautarisme, imposer la laïcité » ; il évite d’évoquer les luttes durables qu’engendrèrent ces débats sur l’école laïque et la séparation des Églises et de l’État, débats encore en cours aujourd’hui (lancez le débat sur le Concordat en Alsace-Moselle, vous rirez vite).

C’est là une utilisation commune de l’Histoire dans le discours politique, de gauche comme de droite : celle de dire que la France est « XXX » car c’est ancré depuis « YYY ». En d’autres termes : « on fait comme ça depuis longtemps, donc c’est la bonne solution ». Que la chose énoncée soit bonne ou mauvaise, ce n’est, une fois encore, pas un argument. C’est pourtant la clé de voûte de la démonstration – décidément très fragile – d’Asselineau. C’est d’ailleurs sur cette base qu’arrive un de ses thèmes majeurs : le complot des élites ; car les élites complotent avec l’étranger… puisqu’elles ont toujours fait comme ça.

 

Le complot des élites

Ce complot des élites avec l’étranger contre le peuple est un thème constant chez Asselineau, qui calque ainsi les alliances de tribus gauloises avec les Éduens, la tentative d’union entre les dynasties anglaise et française durant la Guerre de Cent ans, la politique étrangère de Louis XV, l’émigration des nobles pendant la Révolution et la collaboration avec les nazis. Encore une fois, nous avons ici affaire à de l’anachronisme de haut niveau qui occulte, par exemple, le fait que la Gaule était divisée en tribus qui, contrairement à ce que dit Asselineau, ne vivaient pas toujours en bonne entente ; que la France durant la Guerre de Cent ans était un système féodal qui connaissait, qui plus est, un conflit dynastique de belle ampleur ; il ne parle pas du contexte dans lequel se décidait cette politique étrangère de Louis XV, et ainsi de suite.

Surtout, il ne comprend pas que parler de « trahison » ne marche pas dans une démarche historique, car elle est question de point de vue : on dit souvent que l’Histoire est « écrite par les vainqueurs » et cet adage est parfois mal compris ; mais il signifie surtout que ce qui différencie le traître du patriote, c’est qu’il a perdu. Prenons un exemple : comme les résistants de la France Libre, les émigrés nobles de la Révolution sont partis chercher le soutien de l’étranger en considérant que le pouvoir installé en France n’était plus légitime. L’avenir a donné raison aux premiers, tort aux seconds, mais l’inverse total aurait pu se produire. Dans la bouche de Pétain, De Gaulle était un traître à la solde de l’étranger, et cette version aurait très bien pu s’imposer si le régime de Vichy avait duré. Encore une fois, tout dépend des points de vue et l’accusation de trahison peut facilement se retourner. Si je peux aisément, n’étant pas royaliste ni conservateur, voir les émigrés et les vichystes comme des traîtres, force est de reconnaître que ce point de vue est relatif.

Surtout, Asselineau sombre ici dans un vieux poncif que l’on retrouve trop dans les tentatives d’utiliser l’Histoire dans le cadre d’un engagement politique, la séparation simpliste entre « l’élite » et « le peuple » qui, en réalité, résiste peu à un examen détaillé. Les paysans catholiques qui, dans certaines régions, sont passés à la Contre-révolution appartenaient-ils à l’élite ? Et inversement, Robespierre ou Marat venaient-ils du peuple dont ils défendaient, pourtant, les intérêts ? On peut multiplier les exemples pour démontrer les limites de cette division. Du reste, Asselineau, énarque, haut fonctionnaire, semble dans son discours ne pas se voir dans l’élite, lui non plus, de même que la plupart des politiciens souvent bien établis qui utilisent ce discours fédérateur, mais simpliste.

Est-ce Pujadas qui pervertit le système, ou le système qui pervertit Pujadas ? La réflexion peut également se poser en histoire et est bien trop ignorée par nos politiciens qui, tous, ne veulent pas réfléchir à un système dont ils font partie.

C’est d’ailleurs ce que je reprochais à Henri Guillemin : en se focalisant sur des individus qui seraient par nature malveillants ou traîtres, on laisse planer que de meilleurs individus pourraient changer les choses ; du reste, ce culte de l’homme providentiel fonctionne particulièrement chez Asselineau, comme chez Mélenchon qui a souvent des discours qui, sur ce terrain, relèvent d’une lecture tout aussi simpliste. Derrière des solutions en apparence simples (« le coup de balai », la sortie de l’Europe), sont négligés bien des problèmes qui sont liés aux structures mêmes, et non aux personnes. Or, ces structures, souvent complexes, doivent être décryptées pour bien être comprises. C’est par exemple ce qu’a fait Usul sur le journalisme à travers sa vidéo sur David Pujadas, qui analyse le journaliste non pas comme un individu corrompu, mais comme produit d’un système qui pourrait en transformer bien d’autres après lui. C’est une telle étude, décentrée des personnes, que je vais essayer de proposer bientôt sur la Révolution.

 

Oh mon Dieu tout est lié.

Résumons : Asselineau présente des faits sans contexte, et leur fait démontrer des choses qu’il ne démontre pas ; il sombre en permanence dans la téléologie qui est son moteur puisqu’il est persuadé que l’Histoire est, par nature, vouée à se répéter ; il occulte un très grand nombre de faits qui tendraient à mettre à terre sa théorie ; et, finalement, il passe du coq à l’âne, sautant d’une période à une autre pour ensuite revenir en arrière, décalquant des situations sans rapport réel en ne gardant que leurs points communs. Il y a là une bonne dose de charlatanisme. Mais je ne résiste pas à évoquer ici, pour les personnes qui ne voudraient pas se farcir l’intégralité de sa conférence, la « clé de voûte » (bien bancale) de sa démonstration : le coup des étoiles d’or.

Dès le générique de la conférence, en effet, les différents drapeaux français successifs sont alignés (voir l’image ci-dessous), avec un peu de foutage de gueule en réalité : en effet, pour les deux empires comme pour Vichy, Asselineau a préféré prendre des drapeaux qui n’étaient pas le drapeau national (le tricolore classique restait en vigueur) mais les emblèmes d’un régiment (de fait décoré à son effigie) ou du chef d’État. Par cette pirouette, Asselineau veut démontrer que chaque fois que des étoiles d’or ont été imposées au drapeau français, la souveraineté était perdue ; et que lorsque le tricolore était retrouvé la souveraineté revenait au peuple. On pourrait lui rétorquer que, d’une part, le tricolore pur a en réalité été conservé sous les régimes à poigne mentionnés (du reste, Asselineau passe très très vite sur le fait que la Monarchie de Juillet, qu’il n’aime pas, avait rétabli le tricolore : cela gêne sa démonstration) ; d’autre part qu’à l’inverse, même les Républiques ont aimé les drapeaux « customisés » comme en témoignent les pavillons de navires puis voitures présidentielles qui, jusqu’à l’élection de Jacques Chirac, portaient les initiales d’or du président en exercice. Oui, mais tout cela ne rentre pas dans la démonstration d’Asselineau, qui veut surtout montrer que, comme sous Vichy, comme sous les Bonaparte, nous sommes soumis aux étoiles d’or ; celles, désormais, de l’Union Européenne et donc de l’impérialisme. Que du symbole (faux, qui plus est), sur lequel il passe beaucoup de temps. Temps qui auraient pu servir à de l’argument de fond, pourquoi pas ?

Si on a le droit aux marques personnelles des chefs d'Etat, les emblèmes des présidents sont aussi très sympas, comme ici le pavillon personnel de Paul Doumer.
Si on a le droit aux marques personnelles des chefs d’État, les emblèmes des présidents sont aussi très sympas, comme ici le pavillon personnel de Paul Doumer.

 

Asselineau, pas si différent des autres, finalement…

Pour conclure, donc cette conférence d’Asselineau est une utilisation tout ce qu’il y a de plus classique de l’Histoire en politique : analogies mal étayées, argumentation en apparence efficace, mais sans fondement quand on creuse, mensonge par omission… Peu importe le fond, les idées défendues : quand bien même elles sont honorables, la méthode est malhonnête, quelle que soit la personnalité politique qui les utilise. D’où la nécessité de faire attention, et donc de faire travailler son esprit critique. L’Histoire permet de comprendre le présent, certes, si on l’utilise dans le bon sens, c’est-à-dire en contextualisant, en analysant et en ne trahissant pas, même si les effets sont moins spectaculaires. Elle n’est en revanche pas une boule de cristal, ni un réservoir de modèles à invoquer, et encore moins une caution : les idées du présent n’ont pas besoin du passé pour tenir ; les faits actuels devraient suffire à les faire perdurer. Pour prendre un exemple, lorsqu’Asselineau défend le service public, il le fait parce que ce serait intrinsèque à la France, sa nature profonde. N’y a-t-il pas de meilleure raison de le défendre ? C’est une chose de croire et d’affirmer ; c’en est une autre de le faire pour de bonnes raisons.

Bien entendu, les ficelles utilisées ici ne s’appliquent pas qu’à Asselineau et aux créations de l’UPR, même si cette conférence de 3 h 15 relevait en l’occurrence du véritable « bingo ». En effet, la campagne de la primaire « de droite et du centre » a vu également resurgir des arguments très proches des siens, d’ailleurs (du « nos ancêtres les Gaulois » à la colonisation comme « partage ») ; et l’essentialisation (« La France, c’est XXX ») est une constante que l’on retrouve tant dans les discours de droite que dans ceux de Manuel Valls ou de Jean-Luc Mélenchon. Il serait temps, peut-être, de cesser d’avoir recours à cet argument stupide de « l’appel à la nature » pour enfin, trouver de vraies raisons d’agir, quel que soit le sens. Pourquoi n’agirions nous pas dans un sens, non plus parce que « c’est notre nature » mais parce que « c’est ce qui semble le plus judicieux, maintenant » ?

On l’aura compris, si cette conférence d’Asselineau touche le fond, elle n’est que l’un des nombreux échantillons de bullshit historique qui circulent dans le discours politique. Que son auteur soit absent des médias ne rend pas son propos plus intelligent que la moyenne : réduites en longueur, ses simplifications seraient tout à fait raccord avec les discours habituels de nos chaînes de télé. C’est, dans tous les cas, un bon sujet d’entraînement à l’esprit critique toujours drôle entre amis et je ne saurais trop remercier mon disciple Louis pour le soutien moral apporté lors du visionnage et les échanges qui s’en sont suivis.

 

Pour aller plus loin

Impossible ici de citer tous les ouvrages sur lesquels je me suis appuyé pour rédiger cet article. À vrai dire, bien souvent, un simple saut sur Wikipédia peut suffire à voir ce que notre conférencier « oublie » ou « transforme » ; ceci étant d’autant plus drôle que par ailleurs son Power Point regorge d’images qui viennent directement de Wikipédia, justement.

Pour des sources plus détaillées, l’énorme collection d’Histoire de France des éditions Belin, rédigée par des universitaires d’aujourd’hui, fournira un aperçu de ce qu’est la recherche en histoire actuelle, loin des clichés véhiculés par nos politiciens. Dans le même genre, sur la thématique « gauloise », le très bon Nos ancêtres les gaulois de Jean-Louis Bruneaux (Seuil) est passionnant et facile à lire, pour démonter tous les clichés subsistant sur le sujet.

208 commentaires sur “Récupérations politiques de l’Histoire : Asselineau, un cas d’école

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  1. Bonjour,

    Tout d’abord je précise que je suis adhérent à l’UPR et que j’ai parcouru votre blog que je trouve excellent. J’apprécie beaucoup votre démarche historique emprunte de rigueur scientifique.

    Concernant cet article, le procédé m’a fortement intéressé : considérer une conférence politique sur l’histoire comme la conférence d’un historien sur l’histoire pour lui appliquer les outils de la critique historique. Vous auriez cependant pu vous éviter de nombreuses critiques de mes camarades sympathisants si vous aviez d’emblée exposé votre démarche. Cela vous aurait aussi permis de bénéficier d’un cadre pour transmettre avec justesse et précision les résultats de votre analyse.

    En dehors de telles préventions liminaires, votre critique peut être perçue comme complètement hors-sujet, donc gratuite et suffisante. En effet, quel est l’objet de cette conférence ? D’illustrer que l’union politique du continent européen est un projet hégémonique qui n’est ni naturel ni allant de soi, bien que tentant et maintes fois tenté, et que les « élites » politiques n’agissent pas nécessairement pour le bien de la cité. Ces postulats peuvent vous paraître triviaux compte-tenu de votre érudition, mais, pour des citoyens qui n’ont comme sources d’information que les médias « mainstream », c’est la révélation du principe de « l’omission plus puissante que le mensonge » ; principe qui, je le constate pour vous avoir lu, vous est cher. Certes, le moyen utilisé pour éveiller l’esprit critique du spectateur, la conférence en question, n’est pas exempt d’approximations parfois hasardeuses que vous relevez avec pertinence.

    L’absence de transparence sur vos objectifs rend néanmoins votre démarche suspecte de vouloir critiquer le fond au travers de la critique de la forme, ce en quoi cet article serait pour le coup bien insuffisant ; et elle vous entraîne vous-même dans des commentaires critiquables qui nuisent à votre propos, ce qui est fort dommage car vous avez du talent.

    Bien à vous

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    1. Les arguments que vous avancez pour dénigrer l’article n’excusent en rien les énormités pointées par histnony. Je me trompe ?

      « L’absence de transparence sur vos objectifs », pardonnez moi mais, qu’est ce que cela peut bien vouloir dire ? A aucun moment Histony ne fait référence aux idées de Mr asselineau ou quoi que ce soit de ce genre. Les arguments employés par l’auteur sont des argument, à priori, purement scientifique. Vous ne pouvez pas refuter son argumentation en dénonçant ses orientations politiques. Étant donné qu’il use uniquement d’argument scientifque, vous etes, de fait, contraint de répondre par des arguments de la même valeur.

      Vous semblez avancer que l’auteur du billet cherche à critiquer la forme, hors il me semble qu’ il s’attache justement à critiquer le fond. En montrant que Mr asselineau appuie son argumentation sur des arguments scientifiquement non recevables, Histony montre en quoi le discourt de Mr asselineau est historiquement infondé. Que vous faut-il de plus pour penser qu’une critique est légitime ?

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      1. Partir de la conclusion pour faire une démonstration est un sport très courant, critiquable sans doute. Mais quand la critique emploie exactement les mêmes biais que l’objet critiqué, ça fait quand-même sourire. Par exemple, monsieur Asselineau pose sur certains faits de l’histoire un regard contemporain, dans le but d’illustrer son propos. Il fait donc de l’actualisme, et ce procédé, tout critiquable qu’il soit, n’est ni malhonnête ni faux par essence. Pour le dénigrer, vous procédez par amalgamme, en le décrivant comme « anachronisme ». Prétendre démonter un argumentaire par cette méthode vous discalifie au premier paragraphe quand à la sincérité de votre but. Inférer qu’un raccourci sur la forme invaliderait le fond d’un propos aboutit exactement à cela, si on applique à votre article les critères que vous utilisez. Par exemple, vous remarquez que Vercingétorix ne parlait pas de se battre pour la Gaule, mais pour la liberté. Sur la forme, vous avez raison, mais honnêtement, est-ce que ça altère le fond du propos ? Pour finir, il ressort de la lecture de votre article qu’il n’y est pas question de rétablir des faits historiques que monsieur Asselineau aurait déformés, mais bien d’instrumentaliser votre crédibilité d’historien à des fins politique. Je ne vous en ferai pas procès, nous sommes tous face à ces procédés. Alors oui monsieur Asselineau fait des raccourcis, ellipse certains faits, et choisit dans notre histoire les points qui appuient son propos. Il nous donne sa lecture, assurément biaisée par son amour de son pays. Est-ce une raison pour discréditer l’idée même d’aimer son pays ? J’ai moi-même compris à la première minute de la conférence qu’Asselineau avait une lecture orientée de l’histoire. Mais quel historien n’en à pas ? Vous-même dès les premières lignes de votre article assumez que son but est clairement orienté. Mais soyez rassuré, à l’upr nous ne sommes pas des suiveurs aveugles. Nous savons bien que, par exemple, si tous les empires finissent un jour, il en est de même pour tout système politique, y compris la république. Nous savons bien que le concept d’État, ou celui de souveraineté, ne sont pas toujours applicables à l’histoire tels que nous pouvons les comprendre aujourd’hui. Mais à vous suivre, il faudrait alors y renoncer ? Non monsieur. Même si il y a du roman national dans l’histoire de France, même si il est légitime et respectable d’apporter critiques et nuances quand un vulgarisateur ne prend pas toujours assez de précautions, votre démarche manque par trop d’une qualité essentielle dans toute démarche critique : la neutralité.

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    2. Cher Jérôme,

      J’ai lu votre commentaire avec beaucoup d’intérêt et je ne peux qu’abonder dans le sens de votre démarche critique, même si celle-ci manque un peu de rigueur scientifique.

      Vous commencez par balayer le procédé argumentatif de l’auteur de ce blog en prétendant qu’on ne peut pas appliquer les outils de la critique historique à la conférence de M. Asselineau car ce dernier n’est pas historien. Pour être passé par les bancs universitaire d’une faculté d’histoire moi aussi, je remarque que par son discours magistral et les multiples références à des sources venant appuyer son propos, M. Asselineau adopte la posture d’un historien. De celle d’un historien du XIX° siècle, certes, car la rigueur scientifique de M. Asselineau est très proche de celle de ces historiens qui ont participé à la construction du roman national français, d’une histoire qui relate des faits parfois plus proches de la fiction que de la réalité, mais d’un historien quand même. Et par conséquent il mérite qu’on lui applique les outils de la critique historique, comme on l’a fait pour ces historiens, pour déconstruire les mythes qu’ils véhiculaient et qui venaient nourrir une forme de propagande politique.

      J’ai parcouru le site de l’UPR moi aussi, et j’y ai vu les multiples conférence en accès libre sur des thématiques assez variées : l’histoire, l’UE, l’économie, la politique, les institutions et la société. Or il se trouve qu’à l’instar de l’auteur de ce blog je suis beaucoup plus spécialisé sur l’histoire que sur les autres thèmes ; en d’autres termes je reconnais que par mon ignorance sur ces sujets (sur lesquels je ne peux prétendre avoir une culture supérieure à celle du français moyen) je suis enclin à me faire enfumer. Par conséquent, quand vous prétendez que le propos de cette conférence est de prouver, à l’aide d’une démarche (pseudo)historique, que l’union politique du continent européen est un projet hégémonique qui ne va pas de soi, alors on peut remettre en question la validité de cet argument politique puisque la démarche critique de l’historien à l’égard des propos de M. Asselineau vient démonter le raisonnement historique qui sert de base aux arguments politiques de ce dernier. En d’autres termes, puisque les arguments politiques de M. Asselineau sont fondés sur des faits historiques et que ces faits se révèlent erronés, alors c’est tout l’argumentaire politique de M. Asselineau qui prend l’eau.

      Maintenant que j’ai cerné les limites scientifiques des arguments de M. Asselineau, et comme je n’y connais pas grand chose dans les autres thèmes de ses conférences, je m’intéresse au discours qu’il emploie et à ses procédés communicationnels (oui parce-qu’en plus d’avoir été historien, j’ai aussi fréquenté les bancs de la faculté de communication, c’est pas de chance…). Sur cette conférence « historique », je constate à plusieurs reprise que M. Asselineau fait des raccourcis (ou des amalgames…) en tirant des conclusions hâtives à propos de faits réels pour soutenir des arguments politiques, en occultant les faits qui viendraient contredire ces mêmes arguments (ce que l’auteur de ce blog a très bien mis en lumière). Je constate également que M. Asselineau emploie abusivement un vocabulaire scientifique et que cette technique est employée en politique depuis la nuit des temps pour rendre crédible des arguments politiques. Je constate aussi que M. Asselineau utilise très souvent l’argument du complot pour justifier ses positions. Enfin je constate la référence à des sources pour construire des arguments politiques, et comme ma qualité d’historien me pousse à avoir un regard très critique quant à la fiabilité de celles-ci, alors j’en déduis que ces arguments ont un caractère fallacieux.

      En observant le discours employé par M. Asselineau dans ses autres conférences, je m’aperçois qu’il use des mêmes procédés communicationnels. Or je suis très sceptique, ce n’est pas parce-que ces procédés communicationnels sont au service de la construction d’arguments politiques fallacieux sur une conférence dont la thématique est l’histoire, qu’ils sont au service de la construction d’arguments politiques fallacieux sur des conférences dont les thématiques sont différentes. Mais j’ai un doute… Et je crois que l’objectif de l’auteur de ce blog est là, faire naître le doute.

      Dans 2 semaines j’irai voter et je sais que je ne glisserai pas un bulletin Asselineau dans l’urne car j’ai cerné la portée manipulatoire de son discours sur l’Histoire, et que je doute fortement qu’il use de procédés plus rigoureux quand il s’agit de parler d’autres sujets. Peut être que je me trompe, mais mon esprit critique pour l’instant me porte plus à considérer les arguments de M. Asselineau comme fallacieux que comme véridiques. Mais je n’ai pas d’idées arrêtés et je reconnais très facilement que je puisse avoir tord. Mais pour me prouver que sa vision des choses est la bonne, M. Asselineau va devoir revoir un peu sa copie et me présenter des analyses avec beaucoup plus de rigueur scientifique.

      Bien à vous

      Aimé par 1 personne

  2. J’ai lu avec beaucoup d’intérêt votre article (attiré ici par une vidéo réalisée par Usul pour Mediapart). Votre développement initial (« Pour l’historien, il est donc vital d’être conscient de ce biais, et de l’éviter, en insistant autant sur les différences que les similitudes ») m’a rappelé ma (lointaine) lecture du texte prononcé comme leçon inaugurale par Paul Veyne lors de son entré au Collège de France en 1975 et qu’il avait intitulée « L’inventaire des différences ».

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  3. Bonjour.

    Très bel article. Merci

    Je constatai tout à fait les écueils du téléologisme Asselinien dès la première écoute de ce gentil monsieur…
    C’est une lecture de l’Histoire que je rejette totalement bien entendu, basée sur de vieux paradigmes judéo-chrétiens qui ont la vie dure…
    Une forme de lecture de l’Histoire que l’on voudrait enterrer du pied mais qui ressort par les ratières.

    D’un point de vue politique -autre facette de son discours- il applique les mêmes analogismes et caricatures peuplées de références lourdes, pesantes, étouffantes, dirigées dans le seul but de servir sa rhétorique.
    Et ça plaît. C’est à la mode. On se « réinforme » comme y disent.
    M Asselineau part de ce qu’il veut démontrer pour construire toute une dialectique qui montrera à prouver sa raison… raisonnante et intellectualiste de bistrot. Au final ça fait de jolies histoires à raconter auprès du feu mais qu’est-ce que c’est verbieux. Toute une mythologie qui me rend malade quand la démarche sert uniquement à servir une conclusion hasardeuse, indigeste.
    Je ne vais pas me perdre à critiquer son programme politique qui oublie -et c’est le comble pour Monsieur Jourdain de l’Histoire!!!- qu’il faut replacer le temps dans son contexte, sa linéarité (jamais rien ne se reproduit en Histoire) et, ce qui est très important pour moi personnellement : l’histoire mentale des peuples.

    Pour l’histoire je préfère écouter Duby ou Braudel qui ne jouent pas dans la même cour et que Asselineau insulte dans sa démarche d’utiliser l’Histoire pour sa recherche de pouvoir sur d’autres personnes. Pour moi c’est inacceptable d’où ma hargne.

    Alors je me pose la question; A qui profite (politiquement) une telle pensée? Qui est derrière? Qui finance? Si j’applique les mêmes procédés asseliniens je dirais qu’il bosse pour Moscou.

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    1. Ah bah voilà, il y a le bon et le mauvais complot, quel Manichéisme. Si tel était le cas, Asselineau serait beaucoup plus médiatisé. « Si j’applique les mêmes procédés asseliniens », Asselineau se base sur des preuves relatés dans des journaux, pas sur des suppositions hasardeuses. « Je ne vais pas me perdre à critiquer son programme politique », on y verrait presque un aveu de ne pas être capable de le faire. Au lieu de vous livrez à du complotisme, faîtes comme Histony et démontrez-nous qu’Asselineau utilise une argumentation vicié pour « servir une conclusion hasardeuse », si tel est bien le cas et si vous en êtes capable. En attendant, je tiens à dénoncer la binarité de votre point de vue sur la géopolitique. « Si tu n’es pas avec moi, tu es contre moi » disait Anakin Skywalker.
      « Et ça plaît. C’est à la mode. On se « réinforme » comme y disent. », Ah bon ? Et n’est-ce pas le but de ce blog également ? Il me semble quand même que les clichés servis par Asselineau dans sa conférence sont largement plus médiatisés que ce qui est établi dans cet article non ? Rien que pour la dissension entre les différents peuples gaulois, il me semble que c’est quelque chose qui n’est connu que des gens qui s’intéressent réellement à l’histoire et pas de la majorité de la population, non ?
      Quand vous aurez compris que ce n’est pas en agissant avec mépris et mauvaise foi que vous convaincrez les gens, vous arriverez peut être à réellement contre-argumenter vos adversaires politiques.

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      1. « Quand vous aurez compris que ce n’est pas en agissant avec mépris et mauvaise foi que vous convaincrez les gens, vous arriverez peut être à réellement contre-argumenter vos adversaires politiques. »

        Elle est brillante cette formule, vous devriez la souffler à M. Asselineau pour que ce dernier considère avec moins de mépris les faits (nombreux) qui ne vont pas dans le sens de ses théories politiques.

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      2. Tout début de la conférence, il prétend que les Gaulois élisaient leurs dirigeants et se réunissaient en conseils généraux. C’est du mépris complet de la réalité historique, et d’une mauvaise foi pas possible, fallait quand même oser faire passer les dirigeants Gaulois pour de fin démocrates…

        Dans les minutes qui suivent il méprise lourdement la civilisation romaine, ce qui est d’une mauvaise foi inouïe car il serait aveugle de croire que notre civilisation est moins le fruit de l’influence de la civilisation romaine que l’héritage de notre civilisation gauloise « nationale »…

        Et on peut continuer comme ça longtemps, mais le problème, comme le soulignait Histony, c’est qu’il y a de quoi rédiger 8 pages par demi-heure de discours…
        Remarque s’il voulait nous enfumer il pouvait difficilement trouver meilleure technique…

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      3. Enfin, la société gauloise, dont la structure a varié dans le temps, semble très complexe et hiérarchisée à la veille de la conquête, et laisse apparaître une tripartition fonctionnelle qui peut être interprétée comme un héritage indo-européen. Les institutions sont proches de celles des Grecs et des Romains : une assemblée du peuple, un sénat et des magistrats placés sous l’autorité d’un vergobret. D’une manière générale, les femmes occupent une place plus grande que leurs correspondantes dans le monde méditerranéen.
        Alors balaise en histoire le mec ?

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      1. Je pense qu’ils n’ont pas lu l’article , ce genre de personnes s’écoute mais ne lit pas la controverse. Ca s’appelle des trolls, sales bêtes et méchantes.

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      2. Je veux pas être méchant, mais il vous a sacrement remis a votre place le type. J’ai lu les deux textes et je ne suis pas upr, donc inutile de me tomber dessus. Ayez au moins honnêteté de reconnaître que votre critique ne fait pas du tout sérieuse, genre limite ado qui se défoule sur un blog. Ce n’est pas digne d’un doctorat d’histoire ça par contre. Remplie d’incohérences, de contradictions, pas documentée (je ne compte pas asterix et kaamelott), et surtout sans neutralité. Ok, c’est ton blog, tu dis ce que tu veux, mais dans ce cas la ne nous dis pas que tu fais un travail d’historien. Tu t’adresses à des adultes ici, pas à des jeunes de 15 ans qui ne réfléchissent pas.
        En revanche, pour le coup je suis allé me renseigner sur asselineau, je le connaissais à peine. Il a l’air vraiment très intéressant, tout comme son programme. Je doute que ce soit l’effet recherché. Mais si cette critique avait été de meilleure qualité je n’y serai peut être pas allé.
        Et pour info, j’ai aussi regardé la vidéos ainsi que plein d’autres, plus récentes d’ailleurs, choses que tu aurais sans doute dû faire

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      3. Je suis désolé, mais la critique en lien parle bien du fond, et démontre plutôt bien que votre article n’est pas irréprochable non plus.

        Cela dit, ça n’enlève rien à votre travail sur la manipulation faits historiques, et sur le fait (oui, je pense que c’est un fait) que la méthode et les arguments d’Asselineau dans cette conférence sont bidons.

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      4. « Je ne suis pas UPR […] mais il a l’air très intéressant, tout comme son programme ».

        Y sont de plus en plus fourbes ^^

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  4. Merci pour votre papier, j’étais tombé sur l’UPR il y a quelques années et j’avais effectivement pris la fuite en raison des arguments que vous déroulez très clairement.
    Je me suis enthousiasmé à la maison nouveau tout récemment à cause de la domaine de gauche qui nous interdit de penser une sortie de l’euro et/ou de L’UE ! Et ça me gonfle aussi cet essentialism de la supranationalité à gauche comme me gonfle la naturalisation/essentialisation du marché libre et non faussé chez les libertarian (parce que justement j’ai lu Braudel, entre autres)
    Du coup, je ne vois que l’abstention comme possibilité parce que je souhaite et la sortie de L’UE et une nouvelle constitution avec une assemblée constituante tirée au sort parmi l’ensemble des citoyens… C’est pour moi la seule façon de sortir de L’UE par le haut.
    Merci pour votre analyse pertinente : j’en conclus comme Simone Weil qu’il faut interdire les partis politiques

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    1. Si si il faut voter. Ne pas faire comme les américains qui se sont dit Clinton est nase mais elle passera sans ma voix.
      Ne pas faire comme le britanniques pour qui l’Europe n’est pas centrale et se sont dit ça passera sans moi car en plus il pleut de cordes alors je n’irai pas voter.
      La mode est à l anti système (bashing de tout ce qui fait notre système actuel) sans proposer aucune solution.

      On sort de l’Europe et on verra après tel est leur programme… en entre temps s’en mette plein les poches.
      Alors cette année vu le pessimisme ambiant et les influences populistes alors oui il faut voter plus que jamais

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      1. Encore quelqu’un qui parle sans même avoir pris la peine d’écouter/de regarder le programme de l’UPR.
        Asselineau est peut être justement le seul qui ne se revendique pas « anti-système », je rappelle que même Macron prétend le combattre alors n’essayez pas de faire croire que l’UPR est sujet à cette mode.
        Quant au « pessimisme ambiant », il vient en grande partie du fait que les politiques ne respecte pas le programme pour lesquels ils ont été élus, Asselineau a le mérite d’apporter une raison à cela.

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      2. Il est peut-être hasardeux de présumer que les abstentionnistes américains étaient plutôt pro Clinton et que les abstentionnistes du Royaume uni étaient plutôt pro remain…
        Parfois, entre peste, typhus et choléra il semble à juste titre inutile de choisir tant est prévisible finalement d’avoir les 3 à la fois.
        Mais qui ne tente rien n’a rien. Alors essayons Asselineau au premier tour puisqu’on sait déjà ce dont sont capables les autres. Celui qui n’a pas essayé à déjà perdu. Et, non, aucun moyen d’imposer une constituante par la rue.

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  5. Fascinant votre interprétation.
    C’est vous-même, dès votre introduction, qui n’êtes pas crédible dans le postulat.
    Vous prétendez qu’Asselineau dit :
    1. Ce qui s’est passé plusieurs fois se reproduira forcément.
    2. Ce qui ne s’est jamais produit ne se produira certainement jamais.

    Et vous répétez à l’encan cette réduction des propos d’Asselineau : « L’Histoire se répète inlassablement, » « vu que l’Histoire se répète toujours. », « que l’Histoire est, par nature, vouée à se répéter », etc.

    Or, Asselineau fait justement très attention au choix de ses mots. Il dit clairement dans sa conférence « L’Histoire ne se répète pas, mais elle bégaie ». Il dit aussi « Il y a plus de chance que quelque chose qui s’est produit plusieurs fois se reproduise » et que « Il y a moins de chance que quelque chose qui ne s’est jamais produit se produise une fois »;

    L’approche est probabliste, ce qui est propre à une vision systémique, c’est à dire d’analyse comparative des systèmes. Et il l’exprime avec toutes les nuances et précautions d’usage.

    Vouloir appliquer un filtre de lecture analytique et cartésien à une conférence politique et non historique, est une première chose, pourquoi pas amusante. Mais le faire en déformant d’entrée de jeu ses propos ad reducto relève de la mauvaise foi.

    Je trouverai de bon aloi que vous corrigiez votre article, au minimum d’un erratum.

    Cordialement

    PS: je précise à toute fin utile, que je ne suis pas adhérente au parti d’Asselineau

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    1. L’approche probabiliste et scientifique de l’histoire à venir, c’est de la Cliodynamique. Vous devriez jeter un coup d’oeil à « Prédire l’histoire par Dirty Biology – Montbazon 2016 » qui se laisse regarder facilement.
      « Assurons-nous bien du fait, avant que de nous inquiéter de la cause. » disait de Fontenelle dans « la dent d’or ».
      M.Asselineau base son programme sur des faits qu’il démontrerait lors de sa conférence. Or ses hypothèses de travail sur la prédiction de l’histoire sont non-recevables, ses faits sont inexacts comme démontrés sur ce blog, et par conséquent toute sa démonstration est également non-recevable.

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  6. VEni vidi sensi a écrit. Amen.
    Asselineau a parlé. Amen.
    Mais vous prenez vraiment les autres pour des imbéciles. Ce n est pas parce que l on ecoute que l on ne reflechit pas. Même si asselineau a ses travers, on se demande pourquoi veni vidi sensi, ne nous a pas écrit un aussi long article sur les anachronismes des Europeistes. Dans sa scientificité, et son illustre blancheur, et neutralité, il n’a pas entrepris la chose, il y en aurait trop à dire, ce serait trop long. Charlemagne père de l’Europe sur wikipédia. Ça en dit long sur la propagande europeiste. Monsieur, le upr vous dérange. Et n’a pas fini de vous déranger. Pourtant les historiens devraient être contents, que serait le histoire sans la politique.

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    1. Non l’histoire n’a pas besoin de la politique mais l’inverse oui.
      L’histoire sert l’idéologie et l’univers mental de l’historien qui doit tout faire pour s’en dégager.
      Dans le sujet qui nous occupe avec asselineau c’est très préoccupant. Il se met au niveau d’autres hommes politiques, ce que relève histony dans son article ce qui fait du leader de l’upr un vrai malhonnête. Et si son analyse historique est aussi malhonnête que le reste alors son parti et ses idées ne valent rien

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      1. Si on applique le même absolutisme à ce site internet qui part déjà sur des citations fausses, ou même à vous même qui prétendez dans un autre commentaire qu’Asselineau n’a rien prévu d’autre que la sortie de l’Europe, ce qui est faux, ni vous ni ce site êtes honnêtes et donc vos idées ne valent rien par le même raisonnement. Il faudrait qu’un jour vous mettiez de l’eau dans votre vin, parce qu’avec un tel raisonnement vous arriverez vite à la conclusion que tous le monde est malhonnête et donc que personne n’a d’idée recevable.

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  7. Je ne suis ni sociologue, ni historien, ni politicien et il y a longtemps que je me suis affranchi du conformisme. Il y a une discipline sur laquelle je m’inflige une éducation toute particulière et ce sont le sens étymologique des mots. Je trouve que pratiquer la langue de bois est une escroquerie intellectuelle, que de promouvoir le sophisme nous apporte une pénurie de réflexion et que l’ingénierie sociale, associée à la novlangue nous fait régresser. Je cherche dans ma vie de tous les jours des moyens de me « grandir » en me nourrissant des pensées d’hier et d’aujourd’hui. Dans le cadre d’une démarche afin de conforter mes analyses, je tombe sur votre billet qui m’a fait saigner les sens (au sens figuré bien sûr, mais étais-je obligé de le préciser). Vous appuyer (et toute votre analyse se porte sur cela) que Monsieur Asselineau considère comme absolues les deux règles qui suivent. « D’une part, que ce qui s’est déjà produit plusieurs fois est voué à se reproduire ; et d’autre part, que ce qui ne s’est jamais produit ne se produira jamais. » C’est en me fiant à mon esprit critique qui me dit que ce n’est pas parce que j’ai lu « Mein Kampf » d’Adolphe Hitler que je suis un national-socialiste ou encore un complotiste parce que j’ai lu « Zetetic Astronomy » de Samuel Rowbotham que je me permet de m’inscrire en faux contre toute votre argumentation. La hiérarchie de la perception auditive doit sans doute vous faire défaut car je cite : » un évènement qui s’est produit une fois à des chances de se reproduire. S’il s’est produit cinq fois, il a beaucoup plus de chance de se reproduire, s’il s’est produit sans arrêt, il se reproduira certainement ; en revanche, un évènement qui ne s’est jamais produit dans l’histoire a très peu de chance de se produire un jour » sont exactement les mots que François Asselineau a employés dans son préambule. Sous la vidéo de sa conférence, vous utilisez la rhétorique suivante : « attention, notre objet d’étude est long, lisez l’article avant de voir si vous voulez vous infliger ça » ou vous invitez le lecteur à éviter de perdre son temps avec ce visionnage, mais lui soumettez la lecture de votre longue analyse que vous qualifiez d’étude. Vous êtes, ce que l’on appelle un intellectuel faussaire non pas dans la démarche qui elle est, au contraire, louable et bénéfique, mais dans votre angle d’approche, car la volonté d’instruire à charge est clairement énoncée. Un esprit éclairé y verra une manipulation et aura d’autant plus la curiosité de faire l’inverse.

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    1. Je suis d’accord sur le fait que l’auteur du billet a exagéré le propos d’Asselineau, et il aurait été à son honneur de le citer plus exactement.
      Néanmoins, ça ne change rien sur le fond : toute la conférence qui est faite est assimilable à une pseudo-science, tant sur la méthode que sur la transformation des faits qui y sont cités.

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      1. Je me demande qui sur le fond peut prétendre à avoir raison. Nous avons tous une vision des évènements qui prennent forme autour de nos propres doctrines qu’elles soient religieuses, politiques, sociales ou autres. Quand nous comparons les historiens sur l’analyse d’une même période ; nous constatons tous qu’ils s’appuyent à la fois sur leurs aînés (avec leurs propres doctrines) et sur une investigation dominées par la leur. M. Asselineau n’est pas historien et il a dû glaner des infos à droite et à gauche sans faire de vrai travail de fond. Il utilise l’histoire de france pour appuyer une constante, celle prétendant qui il est impossible de forcer les peuples à vouloir la même vision. Si telle fût encore le cas, nous en serions encore au mariage de convenance.

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  8. les fanatiques de l’UPR sont hallucinants.
    L’Histoire est une science, la démonstration ici, rigoureuse, est sans appel … Et ils se permettent malgré tout de venir contredire aveuglément les faits, forts d’une expertise qu’ils n’ont pas …
    .

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      1. Ce n’est pas en répétant partout votre message que vous en ferez une vérité. Mes citations ne sont effectivement pas précises, mais j’ai tout à fait cerné l’esprit du propos d’Asselineau dans ce passage, et quiconque regarde l’intégralité de sa conférence et est de bonne foi peut affirmer la même chose. Qu’il dise précisément ou non ce que je lui fais dire n’a que peu d’importance, car il confirme par la suite totalement mon analyse ; que ce soit avec sa litanie de « être Français, c’est… », ou avec sa théorie foireuse de la pulsation de la France. À partir de là, peu importent les précautions rhétoriques qu’il prend, le propos reste celui que j’indique.

        De fait, du reste, le travail de l’historien repose aussi sur l’analyse critique de documents… et donc le fait de ne pas toujours les prendre au pied de la lettre. Ici, quand bien même Asselineau aurait déclaré au début de sa conférence que l’Histoire ne se répète jamais… il tente de démontrer le contraire tout au long de sa conférence, que ce soit par son côté essentialiste sur ce qu’est la France, par son analyse sous l’angle d’un cycle « souveraineté/pas souveraineté », son trip sur « l’aigle », ou ses comparaisons foireuses comme Vercingétorix/De Gaulle.

        À partir de là, soit vous êtes de mauvaise foi, soit vous buvez tellement les paroles de votre grand homme sans aucun recul.

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      2. Pour rappel, l’histoire est une science.
        Comme toute autres sciences, il est important de poser les données de l’énoncé, donc ici : traduire propos et actes.
        Donc bien qu’il n’ait pas dit exactement « l’histoire se répète », il passe son temps à le dire par d’autres biais, c’est donc bien une donnée de base pour pouvoir analyser son discours.

        Et là, les autres sciences – lire les travaux de Hawking et Klein sur le temps- sont d’accords pour dire que l’Histoire ne se répète pas.
        Dans un même milieu physique, suivant les même processus physiques, les même causes donnent les mêmes effets, point. Les « temps » changent, l’époque change, on peux voir des similitudes mais dés le moment où les données de départ sont différentes, le résultat a de grandes chances d’être différent.

        D’autant que dans le cas d’Asselineau, si l’on suit votre raisonnement : si il a raison, alors ayant été très à droite toute sa vie, une fois au pouvoir il a plus de chances d’appliquer une politique sécuritaire, nationaliste et libérale …
        A vous de faire passer la raison par dessus la passion.

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      3. Donc vous êtes là pour nous dire qui est de bonne foi et qui ne l’est pas ? On est censé vous croire de bonne foi également avec le procès à charge en préambule de votre article ? Comme je l’ai déjà dis, vous n’avez pas tord sur pas mal de chose historique, néanmoins il y a une grosse part de mauvaise foi de votre part et vous le montrez encore une fois ici : « Qu’il dise précisément ou non ce que je lui fais dire n’a que peu d’importance », « À partir de là, peu importent les précautions rhétoriques qu’il prend, le propos reste celui que j’indique. », la langue française est précise et cet attrait est justement un des avantages principaux de cette langue, il serait bien de ne pas l’oublier. Non vous ne pouvez pas prétendre quoi que ce soit en déformant ses propos et en omettant les réserves qu’il met pour justement appeler à nuancer ses propres propos.

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      4. Le principe de la rhétorique est justement de faire passer des idées de façon subtile, chose en quoi Asselineau est très bon. Prendre un texte, quel qu’il soit, uniquement à la lettre sans en analyser le propos de fond est au mieux naïf, en particulier quand il émane d’un politicien. Dans ce cas précis, oui, je le maintiens : peu importent les précautions qu’il prend au début, il les piétine aussitôt, et en permanence, dans sa conférence. À partir de là, répondez sur le fond de l’affaire, ou cessez de spammer le même point sur lequel il vous a été amplement répondu.

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    1. l’histoire est une science, une science humaine !!! elle a ses méthodes, son évolution ,sa spécificité. c’est aussi une science car elle est reconnue comme telle et qu’elle s’enseigne. maintenant, l’auteur du blog, même s’il est thésard oublie une chose : la vérité historique existe, seule l’analyse qu’on en fait est subjective : journaux, mémoire, témoignage, acte administratif, artéfact…. sont d’excellentes preuves qu’un fait a bien eu lieu (rôle des archives). ce qui me dérange, c’est l’erreur grossière du recul que n’a pas fait l’auteur. Aurait-il oublié ces cours sur la méthodologie de recherche, aurait-il oublié les mises en garde des prof qu’il a côtoyé durant 8 ans, lui rappelant de se méfier de ce qu’on lit et de multiplier les sources, aurait-il oublié les postulats même de l’histoire : l’histoire est subjective et l’histoire est une enquête.
      et en plus je peux voir que vous oubliez qu’une analyse historique est pluridisciplinaire et interpénétrante : on ne peut faire d’histoire sociale sans faire de l’histoire politique, comme on ne peut faire d’histoire politique sans histoire sociale. vous ne voyez même pas qu’Asselineau utilise des notions de sciences politiques, de droit et de sociologie et philosophie politique. je me suis arrêtée au premier paragraphe, du fait criant de votre manque d’ouverture d’esprit (parce qu’il en faut pour critiquer), de culture générale (faut aussi aller voir les autres disciplines pour approfondir son analyse) et votre vision très courte.

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  9. L’histoire n’est pas une science exacte vu que l’on ne peut pas remonter dans le temps pour vérifier les faits.
    Et surtout, elle dépend de la subjectivité de l’historien.
    On parle de complot quand une personne n’apporte pas de preuves contrairement à Asselineau.
    Même si c’est très intéressant on remarque donc tout de suite que l’auteur prend parti.

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    1. L’Histoire est une science dans la mesure où il existe une méthode scientifique pour évaluer les sources, les analyser, les contextualiser, les mettre à l’épreuve de l’archéologie, de la statistique, de la géographie, de la sociologie aussi et ainsi de suite. Même les sciences dites « dures » ne font en réalité qu’élaborer un modèle théorique, forcément imparfait et remis en question par de nouvelles théories. Que ce soit en physique, en mathématiques ou en histoire, une seule chose compte pour faire la valeur d’une théorie : la rigueur avec laquelle elle est étayée. Or, en éliminant les faits qui le gênent, en multipliant les anachronismes et en tordant les faits, Asselineau n’est pas rigoureux. En cela, il ne vaut pas mieux que les autres politiciens de tous bord qui détournent l’Histoire pour étayer leur pensée.

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      1. Tout d’abord bonjour,
        Débattre d’idées n’empêche pas d’être courtois, trop peu de gens en font preuve, malheureusement. Je suis membre de l’UPR depuis peu et sympathisant depuis plusieurs années…et j’aime beaucoup ce que vous faites. Et oui ça existe, comme quoi l’Histoire n’est pas une science exacte (c’est uniquement du chambrage, rassurez vous). Je suis abonné à votre chaine Youtube et je vous écoute religieusement, j’y apprends beaucoup de choses d’ailleurs.
        Pour ce qui est de cette conférence de François Asselineau, je reconnais qu’elle n’est pas de très bonne qualité et à pour ma part sans intérêt. Sauf que l’on peut se poser la question justement de l’intérêt de cette conférence, qui n’est pas récente d’ailleurs.
        Et la j’en arrive au premier point qui m’a gêné, mais peut-être ai-je mal compris. En effet, vous laissez sous-entendre que ce genre d’idées et de façon de faire sont la marque de l’extrême droite, hors ce sont des idées qui sont très loin de celles de l’UPR et des miennes, puisque je suis un ancien sympathisant communiste. Mais vos sous-entendus sont tout de même légitimes.
        Parler de la France, de son histoire, de ses valeurs, le tout mélangé à une action politique peut être troublant et je l’entends. Malgré cela, je persiste à dire que l’UPR et ses membres ne sont ni racistes, ni fascistes, ni anti-sémites, ni islamophobes, ni homophobes, etc…( et si à l’avenir nous apprenons le contraire, je vous laisserai volontiers brûler ma carte de membre). Alors il y a peut-être d’autres explications, premièrement Asselineau identifie un ennemi, l’Europe, pas les peuples, pas les nations, mais la construction européenne telle que nous la connaissons, il me semble que vous êtes d’accord avec cette idée d’ailleurs. Rien n’empêche la construction d’une autre Europe sur des bases plus saines à l’avenir, en tirant les leçons de cette erreur. Et pour combattre cet ennemi il faut rassembler. Il y a plusieurs manières de faire cela, par rapport à des idées économiques, sociales, écologiques et aussi de souveraineté. Cette dernière a depuis bien trop longtemps, et à tort, été synonyme d’extrême droite. Il est donc normal de rendre la souverainement au peuple et non la laisser entre les mains d’un groupe raciste et fasciste, qui la viole en permanence. Bref tout ça pour dire que l’UPR n’a rien à voir avec l’extrême droite et Poutine (en revanche ça s’était gratuit).
        Le deuxième point concerne votre neutralité, en effet on a du mal à ressentir cette dernière, ce qui est déroutant compte tenue du fait que vous soyez professeur à l’université, c’est une notion que vous êtes censé maîtriser. En tout cas j’ai ressenti, peut-être à tort, son absence.
        Et mon dernier point, c’est juste que faire passer les membres de l’UPR pour des idiots incultes membres d’une secte est très méprisant et me blesse particulièrement. Je n’essaie pas de vous convaincre à mes idées, je n’en ai pas la prétention, mais un débat ne doit pas se réduire à ça.
        Le fait est que je ne critique pas le fond, mais la forme.
        En tout cas, j’attends la suite de vos vidéos avec impatience parce qu’elles sont de qualité. Et ce n’est pas parce que je n’ai pas apprécié cette critique que je vais remettre en question la valeur de votre travail.

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      2. Bonjour Stéphane,
        Je ne veux pas paraître orgueilleux ou même prétendre que je comprends mieux que vous, mais je pense que vous faîtes erreur si vous pensez que l’UPR souhaite construire une autre Europe après avoir quitté celle que nous connaissons. La rhétorique de l’UPR vise justement à prétendre que l’UE n’est pas comme elle est actuellement par hasard, qu’elle existe comme ça parce qu’il fallait convenir à peu près à tous le monde et donc faire des concessions sur des intérêts nationaux très divergents de pays avec des économies très différentes.
        L’UPR souhaite se tourner vers l’ONU d’une part et la Francophonie d’autre part, pas vers une autre Union Européenne « à la française » qui arriverait à terme au même résultat et qui contraindrait encore une fois la France à renoncer à tout ou partie de sa souveraineté et donc invalidant l’intérêt même d’une élection politique dans le pays.
        Je peux notamment appuyer mon propos par la charte fondatrice de l’UPR qui précse : « 2) refuser le concept même de « construction européenne », avec ses sempiternelles promesses « d’autre Europe », » ou par la volonté d’Asselineau d' »Interdire, de manière constitutionnelle, les transferts de souveraineté non limités dans le temps et dans l’objet », en clair prévenir à l’avance une prochaine tentative de vassalisation par une autre institution.

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      3. Je n’ai pas dit que ce n’était pas une science mais qu’elle n’était pas exact.
        Vous le dite vous même c’est classé dans les sciences humaines et sociales.
        C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle n’est pas classée dans les sciences « dures ».
        Je reste convaincu qu’une part dépend de la subjectivité de l’historien.
        Par contre vous faite erreur sur un point. Si en histoire la valeur d’une théorie dépend de la rigueur avec laquelle elle est étayée, en science c’est sa reproductibilité.

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      4. Je n’ai jamais dit que l’UPR proposait une autre Europe, je dis juste que tout le monde est d’accord pour dire qu’elle ne fonctionne pas et est même très mauvaise, que le pays se casse la figure, entraînant par la même occasion nos emplois et notre pouvoir d’achat. Alors même si certaines personnes veulent une autres Europe, ils sont contraints de devoir quitté celle ci pour en fonder une autre, mais personne ne propose cela.
        Je pense que c’est toi qui n’a pas compris mon propos

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      5. @Stéphane

        La moitié des candidats à la présidentielles save que l’Europe actuelle est un échec et propose un changement, en passant par en sortir comme le propose Marine Lepen ou à imposer un changement non négociable avec UE et en cas d’échec en sortir, comme le propose Jean-Luc Mélenchon.

        La vérité c’est que assalineau emplois les techniques des sectes et des conspirationistes :
        1) faire un constat simple et réaliste de l’état actuel de la France et toucher l’électeur en lui renvoyant ce qu’il vit. -> l’électeur voudra en savoir plus, qui est ce candidat qui me comprends si bien ?

        2) évoquer des problèmes réels au sujet de la manipulation de groupe, l’élite principalement pro-européenne. -> l’électeur c’est que cette affirmation est juste et écoute la suite.

        3) Passer de ces affirmations considérées comme complotiste par les élites (car elles mettent en danger leur confort), à de vrais théorie du complot sans queue ni tête -> l’électeur n’arrive plus à distinguer les vrais des fausses allégations et ne peut s’en remettre qu’à assalineau car il lui fait confiance.

        4) faire croire que tout ce qui est à l’extérieur d’assalineau c’est mal, ca cherche à vous corrompre, ce n’est pas sincère. Et de ce fait descriditer ses concurrents en prétendant qu’ils sont eux aussi pro système alors que ces idées sont majoritairement partagées par d’autres candidats.

        Ex : au débat avec les 11 candidats assalineau attaque lepen car elle souhaite aussi sortir de l’UE c’est une concurrente en tête des sondages.

        Assalineau dit : MLP propose un référendum pour sortir de l’UE donc elle ne veut pas vraiment en sortir d’ailleurs elle est députée européenne c’est qu’elle pro euro

        Autre version MLP propose un référendum pour donner une image moins austère et gagner des points dans les sondages, elle ne restera pas dans l’Europe si elle souhaite éviter une condamnation de l’Europe, elle a juste décidée de profiter de l’Europe jusqu’au bout puisqu’elle n’y est pas attachée et ne lui doit rien.

        Mais la dernière version assalineau refuse de la voir.

        Les gens qui votent assalineau en partant d’un esprit critique sont tombée dans le piège de celui qui s’impose comme anti établishements en oubliant de leur dire qu’il est loin d’être le seul et de cette manière en leur enlevant tout esprit critique. Tout ceux qui sont en dehors de la bulle assalineau sont forcément pro-Europe et pro-élite.

        Il y a d’autres candidats anti etablishements et anti Union européenne, retrouvée votre esprit critique et comparez pour être sûr de votre choix, c’est tout ce que j’ai à dire.

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      6. @S
        Je me demande où tu es allé chercher toutes ces informations plus bêtes les une que les autres. Pour commencer va lire la définition de ce qu’est une secte.
        Pour ce qui est du conspirationisme ou du complotisme, si tu avais fait une petite recherche sur YouTube, tu aurait vu qu’il a démonté cet argumentaire face aux journalistes qui l’interrogeaient au tout début de la campagne, et aucun n’a pu lui dire quoique ce soit, puisque ses sources sont justement ces mêmes journalistes.
        Pour ce qui est du reste, c’est assez consternant comme argumentaire. Pour info, j’ai lu tous les programmes de tous les candidats, je sais de quoi ils parlent. Je ne balance pas un argumentaire bêtement recopié sur TF1 et fais des accusations totalement infondées. Si le programme de l’UPR ne te plait pas, lis le et démonte le point par point. Mais arrêtez avec cette accusation méprisante sur les électeurs de l’UPR, comme quoi ils sont stupides. Stupides de dénoncer qu’on s’est fait baiser en 2007, lors du traité de Lisbonne par exemple, alors qu’en 2005, on avait voté non à la constitution européenne. Et si tu veux des attaques gratuites, j’en ai plein aussi, les liens du FN avec la secte Moon, ou le révolutionnaire proche du peuple, Mélenchon, qui fait copain copain avec Kerviel, le trader qui nous baisait et qui s’est fait baiser.

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  10. Je commence à peine la lecture de l’article, et je suis deja un peu surpris par la petite présentation qui est faite:
    « il a quitté l’UMP en 2006 »

    Pardon, mais je ne crois pas que Francois Asselineau ai jamais été membre du parti UMP. Il a certe travaillé pour le groupe UMP, ce qui vous en conviendrez, apporte une nuance.
    J’imagine que vous vous referez aux articles du Parisien de 2004 et 2006 (ca c’est de l’investigation!)
    Non pas que ce soit essentiel pour la suite de l’article mais il ne m’apparait donc pas exact de tourner la phrase de cette manière ambigue (si on veut etre precis), surtout qu’il s’en est deja expliqué…mais c’est vous le spécialiste !
    _______

    Ce que vous écrivez ensuite est encore une fois caricaturale (meme pas 5 min de lecture):
    1 – Ce qui s’est passé plusieurs fois se reproduira forcément.
    2 – Ce qui ne s’est jamais produit ne se produira certainement jamais.

    Je pense quand meme faire la difference entre ceci et ce que dit Asselineau. Il n’emploie pas du tout cette manière autoritaire pour initier son propos.

    Je ne remet pas en cause les différents éléments historique que vous mettez en évidence.
    Je trouve juste curieux qu’un article au ton acide, qui relève avec amusement et moquerie une serie d’approximation et d’inéxactitudes, parte d’un postulat approximatif et inéxact.

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  11. Peut être Stéphane devrais tu remettre en cause son travail puisqu’ après renseignement il semble que ce monsieur ait modifié les paroles de la personne dont il critique les idées, car oui pourquoi s’ en priver, il est plus facile de démonter un argument en dénaturant son propos.
    Cela démontre une malhonnêteté intellectuelle.
    Tout cela ressemble à une vengeance suite à des demandes répétées des millitants d’ Asselineau.
    Même si je peux comprendre qu’ on soit énervé par le harcèlement de certains « fans » je ne pense pas que s’ en prendre à leur idole soit très juste même si c’ est tentant car très efficace pour les blesser.
    Moi aussi j’ en ai plein le dos des « fans » que ce soient ceux de Lepen, les anciens de Sarkosy et,les pires, ceux de Macron qui ne savent même pas eux mêmes pourquoi ils le sont.
    Un peu de fierté les gens, arrêtez avec vos autographes, selfies et autres bêtises vous êtes ridicules.

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    1. BAHROGERJAIDIT, je suis d’accord avec ce que tu dis, mais bon, il faut faire preuve d’indulgence tout de même. Je suis juste déçu qu’on ne s’attaque jamais au fond du problème et j’aurais d’ailleurs aimé en débattre. Usul a fait la même chose, je mets à ce propos le lien d’un youtubeuse qui répond avec grande intelligence à ce genre d’attaques

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  12. Bonjour à tous, je m’hasarde à féliciter en premier lieu le travail de VENI VIDI SENSI en me protégeant déjà le crane des missiles que je m’attends à recevoir très prochainement.

    Au final… tout lire, tout analyser, décortiquer, vérifier m’a pris beaucoup de temps et je me suis surpris moi-même quant à la motivation qui m’anime. Je vous explique donc mon cheminement.

    Depuis quelques jours, je suis interloqué par des interventions aux cadences exponentielles des partisans de l’UPR, des attaques (souvent violentes). Loin de moi l’envie d’en faire un généralité, je ne vais donc parler que de ceux qui s’insurgent, critiquent les autres partis, les autres partisans et prônent le vote ASSELINEAU comme unique voix de la sagesse, de l’omniscience.

    En toute objectivité, je pense être comme beaucoup de Français, je suis un peu perdu et ne sais plus trop en quoi croire pour sortir notre pays de ce gigantesque tas de boue économique, social dans lequel nous nous trouvons. Je ne ferai donc l’apologie d’aucun parti (je serais d’ailleurs bien en mal de le faire) mais je m’interroge sur cet élan souvent très violent et cet obscurantisme absolu qui semble être le point d’orgue des partisans de l’UPR.

    On ne peut rien dire ou répondre sur un sujet évoquant l’UPR sans se faire assommer de salves belliqueuses. Parfois, j’ai même l’impression d’être face à des FNistes incultes et bornés (lapalissade, truisme…), des Gudards. (Zut, j’ai oublié de vous dire… je ne sais affectivement pas vers qui je vais aller, mais par contre, je sais vers qui je n’irai pas).

    Alors si vous voulez réellement que l’on arrête d’assimiler les pratiques de Monsieur Asselineau à celle de n’importe quel Krishna, arrêtez de réagir comme ses fidèles et ouvrez la discussion parce que là, j’étais en mode « partage d’idées, de point de vue » et je n’ai ressenti que de l’agressivité et aucune objectivité. Ça me fait peur et je déteste ce ressenti de fanatisme.

    Pour conclure, je suis venu sur cette page pour comprendre, par un biais scientifique, comment on pouvait aborder les affirmations des hommes politiques. Il est vrai qu’ils ont tous cette tendances médiatique à nous faire de belles phrases, avec de beaux arguments et surtout « LEUR » vérité, LEUR savoir tellement incontestable que selon les mots, les tournures de phrases qu’ils emploient, il vont réussir à toucher telle couche ou telle autre de la population (j’ai perdu le le mot qui défini cette science de communication).

    J’adorerais pouvoir lire le travail de VENI VIDI SENSI sur l’ensemble des prétendant au trône 🙂

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    1. Bonjour Romuald,
      Tout d’abord, je précise que je suis adhérent UPR, mais je suis entièrement d’accord avec toi. Ce dogmatisme commence moi aussi à me fatiguer un peu. Ce n’est d’ailleurs pas propre à l’UPR, tous les sympathisants des autres partis font de même. Mais je te l’accorde, ce n’est pas une excuse. Comme je l’ai dit un peu plus haut, cette conférence sur l’histoire, je ne l’ai pas trouvé de bonne qualité et ce n’est pas ça qui m’a fait adhérer à l’UPR. En revanche, laisser planer le doute comme quoi nous serions un parti extrémiste me blesse assez, sachant que d’un point de vue personnel ce ne sont pas mes idées, mais surtout ce n’est absolument pas le message que véhicule l’UPR.
      Ceci dit, j’aimerai que les gens débattent calmement et échangent des idées, qu’ils fassent preuve de pragmatisme un petit peu, que nous ciblions, ensemble, les problèmes qui nous concernent.
      En tout cas sache le, je suis ouvert au débat de bonne foi et argumenté, sans jamais essayer de te forcer à croire à quelque chose.
      Au plaisir de te lire

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    2. Il serait temps, peut-être, de cesser d’avoir recours à cet argument stupide de « l’appel à la nature » pour enfin, trouver de vraies raisons d’agir, quel que soit le sens. Pourquoi n’agirions nous pas dans un sens, non plus parce que « c’est notre nature » mais parce que « c’est ce qui semble le plus judicieux, maintenant » ?

      C’est exactement le cheminement que j’ai suivi, et qui a fait que je me retrouve à soutenir le candidat Asselineau.
      J’avoue ne m’interesser à la politique que depuis très peu de temps, je veux dire, dans le sens d’éventuel vote.
      Ca a commencé dans le cadre d’un interêt pour le groupement #MAVOIX, qui propose un concept de deputés représentant tout un chacun, avec duscussion sur un forum des choix puis un vote selon les decisions du forum.
      J’avais trouvé que ce concept s’approchait fortement de mon idée de système démocratique.
      Mais ce systeme est il applicable?
      Quelles sont les contraintes, les limites les risques, et les possibilités.
      C’est comme ça que j’ai decouvert le fonctionnement actuel, avec la hierarchie des lois, avec en haut les traités européens.
      Après etude du système européen, j’ai decouvert donc la comission, le parlement européen et les GOPÉ.
      Beaucoup de ces consignes vont naturellement à l’encontre de mes propres valeurs, autant dans ma vie de tous les jours, que dans des idées plus larges, concernant l’homme et la nature.
      Je ne voyais que la solution de sortie de l’union européenne pour solution.
      Directions les presidentielles, ecoute et lecture des projets des candidats, Melenchon semble sortir du lot, avec son projet de « renegotiation des traités methode A methode B » et la 6 eme republic etc.
      Une deuxième fois, j’ai regardé la faisabilité de l’application du dit discours, et été fortement déçu au final, en observant notamment que le projet est très violent vis à vis d’autres pays s’il était effectif, et ne voyant pas sa legitimité au final, car si la france appliquait une politique française en Europe, de quel droit les autres pays ne pourraient pas à leur tour appliquer une politique les favorisant.
      S’il ne l’était pas, il s’agirait simplement d’une mascarade, une de plus.
      Au final, il semble que seul l’article 50 soit la solution, legale, et correcte vis à vis des autres pays, le frexit comme je l’avais appelé avant de connaitre le projet d’ Asselineau…
      Il y a d’autres points qui m’interessent dans son programme, notamment les grands services publics (j’aurais personnelement fait plus encore), et le projet de referundum d’initiative populaire, vu que c’est pour cette raison au depart que je voudrais favoriser le concept #MAVOIX, il y a aussi la notion de vote blanc revocateur, le casier et la limite de mandats, j’irais personnellement plus loin en instaurait le scrutin au jugement majoritaire pour le choix des elus (pour ceux qui ne connaissent pas, la chaine youtube science etonnante en parle).
      Alors j’ai mangé du Asselineau depuis pas mal de jours, evidemment il y a de la recupération et detournement de faits historiques, même non feru d’histoire, ça transpire la recupération.
      Mais je pense que le plus important est plutôt de se concenter sur des faits, des hypothèses, et des consequences d’application de telle ou telle politique dans le cadre actuel.
      Il est interessant de noter qu’Asselineau précise que ce parti a pour vocation de na pas durer, et qu’il espere s’il est elu et une fois les engagements appliqués pouvoir voir à nouveau une politique libérée (ce que je traduis par une politique allant de l’extreme gauche à l’extreme drtoite, selon le choix populaire, ce qui me semble assez sain au final, sans compter le garde fou à l’intiative populaire).
      Je trouve aussi relativement sain de ne pas aborder directement des questiosn qui ne sont pas de l’ordre de l’election présidentielle, sujets comme l’immigration ou l’energie, ou tout autre sujet qu’il serait interessant d’initier de façon populaire.
      Je reflechis par exemple a des systemes d’entreprises cooperatives, le vote par jugement majoritaire, et des projets à vocation plutôt perenne ou durable d’energie alimentation etc.

      Je trouve très judicieuse la suggestion de l’auteur sur la reflexion de la motivation ou utilité reelle des grands services, argumenter sur une tradition n’est pas le bon choix, argumenter sur une idée de rapport gain-perte, pour la majorité est une meilleure approche selon moi.
      C’est pour cette raison que je privilégie pour le moment le projet de l’UPR.

      Concernant le personnage en lui-même, c’est secondaire, il semble evident qu’une partie des electeurs potentiels veulent du clé en main poiur decider, mais il y a quand-même de la volonté de recherche et de validation de ce qui est fourni, j’ai personnellement commencé à etudier le TFUE, et même constaté des incohérences dans le discours Asselineau, mais les points permettant d’argumenter de façon legale sont assez sensibles et probablement perdants, je pense par exemple au terroir, tradition etc, qui pourraient lutter contre la productivité agricole, ou des elements donnat droit au pays d’apporter de l’aide humanitaire en contradiction directe avec les directives de l’otan par exemple, ou on se retrouverait à envoyer des soldats dans les deux camps…
      Je suis actuellement abstentionniste, je joue de prudence, je vais d’abord me renseigner bien plus sur ces sujets pour mieux les connaitre.

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  13. Bonjour,

    Je voudrais laisser un message concernant les arguments fallacieux utilisés notamment ceux sur le fait que les prérequis de base de Mr Asselineau ne tiennent pas debout :

    « Eh bien il sort ici deux règles qu’il considère comme absolues. D’une part, que ce qui s’est déjà produit plusieurs fois est voué à se reproduire ; et d’autre part, que ce qui ne s’est jamais produit ne se produira jamais. »

    « Ce qui s’est passé plusieurs fois se reproduira forcément.
    Ce qui ne s’est jamais produit ne se produira certainement jamais. »

    Son postulat de base est : « L’histoire bégaye », « les même évènements se reproduisent, mais pas sous la même forme ».

    Les 2 exemples que vous avancez, sur la révolution russe et le bombardement du Japon sont eux aussi faux :

    « Prenons un exemple simple pour illustrer : la Russie n’avait jamais été communiste avant 1917, ça ne l’a pas empêchée de le devenir pour près d’un siècle. De même, personne n’avait attaqué le Japon à l’arme nucléaire avant 1945, et pourtant »

    En écrivant cela, vous faites preuve de tromperie dans vos arguments et vous regardez l’histoire par le petit bout de la lorgnette. Le point important de ces 2 exemple n’est pas le communisme et l’arme nucléaire.

    Votre raisonnement induit qu’il n’y a jamais eu de révolution en Russie et que le Japon n’a jamais été bombardé.
    Or, la Russie à eue 2 Révolution en : 1905 et 1917. L’histoire se répète donc, mais pas sous la même forme comme l’a dit Mr Asselineau, puisque comme vous le dites la 2e Révolution à été communiste.

    Le Japon a été bombardé un nombre incalculable de fois au cours de la 2e GM, mais jamais à l’arme atomique. Donc la forme est différente. Donc le raisonnement de Mr Asselineau est globalement correct et c’est vous qui prenez des raccourcis pour le faire coller au vôtre.

    De plus, le Brexit montre bien le raisonnement que Mr Asselineau a fait plusieurs années avant est correct, puisqu’au cours des 3 principales tentatives d’unification de l’Europe (Napoléon, Hitler et l’UE), le Royaume Uni à toujours été du côté de l’indépendantisme et n’a jamais pu se résoudre à une unité européenne.

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  14. Salut! Très bon article vraiment, je trouve ça bien de s’en prendre à ces récupérations fautives de l’histoire. D’autant que le fameux « nos ancêtres les gaulois » semble avoir le vent en poupe ces derniers temps. Concernant la notion de « nation », ça me rappelle un peu les blagues sur Aristote de E penser qui vient le traiter de « mauvais scientifique », alors qu’il se réfère à la notion de « bon sens » introduite par Descartes au XVIIème siècle prouvant que, Aristote est peut-être un mauvais scientifique selon les standards actuels, mais Bruce est surtout un très mauvais historien et philologue….

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  15. Salaud d’impérialistes français qui tentent d’imposer leur laïcité sur les territoires de l’Alsace. En plus de nous humilier en détruisant la région sous le prétexte qu’il faut s’insérer dans l’économie moderne mais à ce que je sache l’économie alsacienne marchait très bien sans les champenois ni ces traitres de lorrains. Cela fait des années qu’après avoir annexé l’Alsace libre, la France tente d’imposer ces doctrines néo-impréialisto-démocratiques mais nous, Alsaciens, résistons et continueront de résister !
    Elsass Frei !

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  16. Bonjour, pour info, je ne suis pas historien, et j’ai d’énormes lacunes en la matière. Adhérent à l’UPR. Voilà pour le contexte.
    J’ai apprécié votre approche critique constructive contre Asselineau, ce qui me permet de renforcer (ou pas) ma préférence.
    Certains internautes répondent sur la forme, d’autres sur le fond, d’autres encore sur la méthode, pour dire qu’ils sont d’accord ou qu’ils réfutent vos arguments. L’histoire n’a que peu d’importance à mon égard, parce que, par définition, c’est passé. Venividisensi écrit que l’histoire est en partie faite d’éléments aléatoires, ce qui me parait fondamental. On veut toujours expliquer l’histoire avec un regard contemporain, mais c’est inutile. Il le dit très bien. On veut toujours prédire l’avenir sur des choses connues, mais du fait d’apparition de phénomènes aléatoires, les prédictions ne seront que des prédictions. Cela dit, si je veux un jardin fleuri, je vais planter des plantes avec de belles fleurs et entretenir ce jardin, malgré quelques pucerons ici et là qui détruiront quelques fleurs. C’est une affaire d’acceptation du monde tel qu’il est. J’aurai mon beau jardin mais pas avec autant de feurs que souhaitées.
    Dans tout commentaire à caractère politique se rattachant à une personnalité, il semble être admis que tout candidat doit être irréprochable en tout point. C’est s’illusionner sur la nature humaine et le fonctionnement de son esprit.
    Pour le passé, je ne peux plus agir. Ce que je fais maintenant à des conséquences plus ou moins immédiates, à plus ou moins long terme. Je ne cherche pas à travers l’UPR la solution magique et indéfectible des « problèmes vécus » (je généralise) en France. Par contre, je mets en priorité la nécessité de sortir de l’UE, non par idéologie, ni en écho à l’histoire de France, mais parce que je crois que le système actuel de subordination de la France à l’UE n’est pas utile pour nous Français. D’un point de vue idéologique, je souhaiterais la paix et le bonheur dans le monde entier. Je ne sais pas comment faire pour que la vie soit harmonieuse au village, alors imaginer que je peux influencer à l’autre bout du monde relève carrément de l’impossible.
    Je mets donc une limite, celle actuelle du pays France. Elle n’est pas plus légitime mais pas moins non plus que de vouloir les euro-régions. Objectivement, moi je m’en tape pourvu que les habitants puissent vivre selon un certain bon sens plutôt que sur base de normes plus absurdes les unes que les autres. Pour le moment, la France est un élément identitaire et je m’y réfère puisqu’il s’agit d’élection française.
    Asselineau veut, par exemple, que les entreprises françaises qui n’exportent pas soient exemptées des normes européennes. ça parait logique. Il ne veut pas d’euro-régions. Je ne sais pas si c’est une bonne chose ou pas. Je suis né en Normandie (merci pour l’histoire, ça donne pas envie! Guillaume le conquérant y est présenté avec grandeur… Les mecs qui prennent le pouvoir par la guerre ne me fascinent pas du tout et résultat, tout ça pour ça, la Normandie n’est plus ni anglaise ni autonome mais française).
    Au-delà d’une pensée universitaire, je crois que la majorité des gens souhaitent vivre le plus en paix possible. Quand les conditions de vie deviennent non seulement difficiles mais absurdes (devoir dormir dans sa voiture alors qu’on a un travail et un salaire) à quoi donc peuvent servir les élections présidentielles sinon à apporter une lueur d’espoir, une solution de sortie du tunnel ? Espoir, veut dire attendre, n’est-ce pas? Dans l’attente d’un meilleur. Qu’Asselineau passe par des raccourcis historiques, ne me choque pas si son approche profonde est que la sortie de l’UE soit effectivement une des solutions pour retrouver un sens au quotidien.
    N’oublions pas que les gens (encore une généralité) sont contradictoires. Tout le monde veut de tout, le moins cher possible. Mais qui est vraiment enthousiastes à l’idée de se remettre en question au service de la collectivité ?
    Beaucoup des contradicteurs de l’UPR me balancent des contre-arguments qui sont basés essentiellement sur des revendications matérielles individualistes. Même les upristes ont la même attitude individualiste.
    Je ne m’illusionne pas sur le fait que, quand François Asselineau sera président, tout ce qu’il pourra entreprendre directement ou via le gouvernement ne me plaira pas forcément. Il semble favorable au maintien des chambres consulaires (commerce, métier, agriculture) , moi pas du tout,surtout dans ce monde capitaliste. Pour le coup, il y a comme un anachronisme fonctionnel.
    Tout défaut d’un candidat met ses électeurs potentiels dans l’embarras. Allons à l’essentiel. Est-que la situation actuelle est bénéfique au plus grand nombre ? Les Français sont-ils globalement heureux ? Si non, est-ce la seule faute de l’UE? Seul l’avenir devenu passé nous le dira, mais ce sera trop tard.
    Aujourd’hui, je pense que nous devons sortir de l’UE. C’est juste une posture contextuelle. J’assume ne pas détenir tous les éléments objectifs pour la poser, et mon ignorance sur les conséquences. Je prends donc un risque, car au final, je suis en vie.
    Le 1er débat est : Frexit ou pas? Si oui, c’est l’UPR
    Si non: choisir parmi les 10 autres candidats celui qui convienne le mieux ? Mais comment choisir, ils proposent sans expliquer… Par exemple, le revenu universel. Il est déjà admis que c’est une possibilité. On n’a plus qu’à dire oui ou non, sans savoir de quoi il retourne malgré les thinktanks qui insufflent l’idée depuis longtemps…
    En nous souhaitant une élection prometteuse !

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  17. Les commentaires précédents oublient un point essentiel de la critique : le principe de charité*. A bon entendeur.

    *https://fr.wikipedia.org/wiki/Principe_de_charit%C3%A9

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  18. Analyse très intéressante à lire. Un peu long j’avoue, mais c’était annoncé.
    Votre analyse a le mérite de pousser à la réflexion. Tout d’abord sur la notion délibérée ou non d’Asselineau de parler de certains éléments historiques pour servir ses intérêts politique. Il est évident que si des UPRistes ont été fascinés par Asselineau pour sa compétence « d’historien expert » pourraient vivre un traumatisme en lisant votre analyse. Pour celles et ceux qui apprécient le candidat pour d’autres de ses analyses, je pense qu’ils s’en moqueront, voire, ne passeront pas par ici.
    Une autre réflexion qui me vient est de savoir si de telles analyses ont été établies sur d’autres candidats, d’une pour voir l’étendue de leurs connaissances historiques et de deux, pour quantifier leurs défaillances en la matière. Il me semble tout de même que tous sont un peu « historien récupérateur » dans l’âme et je serais donc tout aussi curieux de savoir jusqu’à quel point et de quelle manière.
    Dernière réflexion, c’est la finalité de cet article et la manière dont il va être à son tour exploité pour servir les argumentaires d’autres personnes ou groupes militants. Si au final il sert l’intérêt de son auteur en disant, « les politiques ne devraient pas s’improviser historiens », ça serait juste. Mais j’ai plutôt le sentiment qu’il se destinera à dire « Asselineau est un menteur contrairement à tel ou tel autre candidat qui lui ne l’est pas ». Autant dire qu’au lieu de défendre une certaine idée de l’historien et de son travail, cet article ne conduira qu’à valoriser l’idée qu’il existe une récupération politique valable pour les uns (généralement ceux qui s’en tiendront à une petite anecdote sans risque) mais pas valables pour les autres (qui vont s’aventurer à faire une lecture Historique très étendue, certes discutable, mais certainement plus profitable sur le plan éducatif d’un paquet de gens).

    Finalement, j’aurais préféré découvrir l’existence de cet article sans y avoir été conduit par des militants pro-Macron ou pro-Mélenchon.
    Je ne garde qu’à l’esprit qu’Asselineau a au moins le mérite de pouvoir sensibiliser un paquet de gens à la richesse que peut être l’Histoire.

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  19. Bonjour,

    Je trouve toujours suspect la démarche consistant à s’acharner au seul candidat des présidentielles ayant un casier vierge et proposant nombre de propositions réinjectant de la démocratie.
    Je note l’absence d’articles confondant Macron ou Le Pen, l’un sur ses propos irresponsables concernant la colonialisation l’autre sur l’irresponsabilité d’un Etat devant des crimes.

    Asselineau m’a donné envie de re-dédouvrir l’Histoire de mon pays à une époque où cette matière est sujet au révisionnisme ou moqueries.
    Libre à vous de vous moquer de l’exploit.

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    1. Cet article faisant suite à une vidéo où je condamne TOUTES les récupérations politiques, de Sarkozy à Mélenchon en passant par Fillon et Le Pen, c’est quand même une accusation bien drôle. D’autant que pour ce qui est du révisionnisme historique, Asselineau est loin d’être le dernier… Vivement le jour où les politiciens laisseront enfin l’histoire aux historiens…

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  20. Je ne remets pas en cause l’érudition ici assénée. Beaucoup de verbiages digne d’intérêts. Une seule chose me chagrine, les fautes logiques dès le début du propos. Le démontage « logique » sans ambages de la proposition 2, à savoir « Ce qui ne s’est jamais produit ne se produira certainement jamais » est tout simplement grotesque (bel exemple de sophisme). Je m’arrête ici. Je ne chercherai pas à discuter plus avant, relisez … Ce que signifie Asselineau ici est d’une portée symbolique et non à prendre en des termes stricto sensu (d’un point de vue logique j’entends). Ce qu’il souligne, c’est simplement le sens de l’histoire. C’est triste de devoir le rappeler à un historien.
    Un docteur en « mathématiques et philosophie ». A bon entendeur … salut.

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  21. J’appuie le commentaire plus haut.
    Le démontage « logique » du début est ridicule.
    Premièrement, on peut comprendre « ce qui ne s’est jamais produit » par des événements d’ordre généraux (ex: une révolution civile n’a jamais abouti sur …).
    Vous utilisez des exemples d’événéments spécifiques (hiroshima, …).
    Ce qui n’est pas le propos.
    Sur les événements généraux, on peut s’appuyer sur les statistiques pour dire que cela ne s’est jamais produit sur un nombre d’expérience importants (l’histoire).
    En conclusion, la phrase « ce qui ne s’est jamais produit ne se produira pas » peut tout à fait se comprendre en admettant que l’histoire est rempli d’un nombre important d’expérience statistiques.
    Et que si un événement ne s’est jamais manifesté sur de très nombreuses expérience, il a de faibles chance d’apparaître.

    Voilà, votre démontage logique est lui même demonté !
    De plus le faite que vous débutez votre article par ce sujet n’est pas très honnête.
    On dirait que vous essayer d’emblée d’utiliser l’argumentation mathématique et logique (argument d’autorité) pour que cela appuie inconsciemment tout le reste de l’article.

    Hors l’histoire n’est pas une science exacte, vous dîtes qu’Asselineau ne prouve rien, mais on ne peut pas prouver en Histoire comme on prouve en mathématique.
    Ce qui explique que des historiens très compétents peuvent avoir des avis divergents sur la même question.

    Bien sûr qu’Asselineau utilise des raccourcis mais il nous fait profiter de sa vision (orientée) de l’histoire.
    Dire qu’il ne prouve rien c’est de la non-information.
    Et l’argument sur la Gaulle qui n’existe pas, c’est du pure sophisme (jeux de sémantique).

    Un Ingénieur en Informatique/Mathématique .

    @+

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    1. Vous faites appel à une distinction entre les événements généraux et les événements spécifiques…
      Pourquoi pas, mais comment rangez-vous les événements spécifiques dans les cases des événements généraux ? La révolution russe de 1917 rentre-t-elle dans la case « révolution qui s’est produite en temps de guerre » ? Dans la case « révolution civile » ? Dans la case « révolution dans une monarchie » ? Une bonne réponse serait de dire « dans toutes ces cases », mais ça ne nous avancerait pas beaucoup pour la prédiction. Déjà, rien ne nous dit que les événements spécifiques regroupés dans la même case ont évolué de la même façon. Ensuite, même si on ne garde que les cases « cohérentes », on a toutes les chances de faire une prédiction différente selon la case considérée. Ce qui est bien pratique : il suffit de mettre les événements actuels dans la case qui nous arrange pour faire les prédictions qui nous arrangent. Et c’est exactement ce que l’on peut reprocher à M Asselineau dans son usage de la case « empire » (tous les empires se sont effondrés) : c’est un choix de lecture de l’histoire qu’il n’a jamais justifié, mais qui a l’avantage de bien coller à ses idées politiques.
      Cela dit, j’ajouterais que :
      1) en étudiant l’histoire en détail, il y a forcément des moyens objectifs d’extraire des variables pertinentes et d’aboutir à des consensus scientifiques, sinon il faudrait ranger l’histoire avec la voyance et l’ésotérisme ;
      2) je ne nie pas que les analyses et les prédictions de M Asselineau puissent être justes, mais son discours ressemble davantage à un beau récit qu’à une argumentation.

      P.S. : les ingénieurs et les docteurs, fussent-ils mathématiciens, ne m’impressionnent pas.

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  22. Merci grâce à toi pour ce formidable travail, dire que j’aurai pu tomber dans cet espèce de mouvement bizarre. Et bien vu quand tu fais un clin d’œil à Poutine, ce monsieur comme tu l’as démontré est malhonnête, dangereux pour le pays et pour la paix, c’est à se demander si justement il ne serait pas financé par des gens louches. Un extrémiste excessivement dangereux, je l’avoue j’aurai pu croire à tous ses mensonges sur l’Europe. J’espère que tu liras un jour ce petit message d’encouragement pour ton travail et ton objectivité, je ferai suivre en tous cas.

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    1. Ho oui Dieu merci tu échappes à une catastrophe avec cet extrémiste dangereux pour la paix dans le monde !!!!. Surtout ne fais pas l’effort de découvrir par toi-même. Comment peut-on répondre de telles âneries! C’est à mourir de rire !! 14 ans d’âge mental…

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  23. On peut dire que vous ne manquez pas de culot. Il me suffit de voir que vous commencer par le traiter de complotiste pour comprendre immédiatement votre « prérequis ». Vous employer les formules  » il se dit lui-même », « il prétend » etc, etc… Quand à l’intro, c’est du dézinguage bien compris. Lui se dit au dessus du clivage droite gauche. le ministère de l’intérieur l’a classé dans les divers. Commencez par être objectif ! C’est un complotiste comme Hollande et Merkel qui ont été espionné par la CIA. Le coup d’état contre Alliende n’a pas été organisé par la CIA. Les américains n’ont pas déversé « l’agent orange » sur le vietnam, il n’y avait pas de « grandes oreilles » sur le toit de l’ambassade américaine à Paris et si ma tante en avait elle s’appellerait mon oncle.
    Vos thèses ne sont étayées que par votre interprétation personnelle. Si je ne peux vous répondre sur l’histoire, en tout cas les preuves qu’il avance sur l’Europe et sur la France sont bien fondées. Il suffit de lire les traités et la constitution. Mais ça bien sûr, vous n’irez pas sur ce terrain.
    Et bien sur il y a toujours des imbéciles pour suivre.

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  24. Cette conférence de Asselineau reflète tout le bonhomme embaumé de fantasmes et de grandes phrases qui ne tiennent sur rien, d’un point de vue strictement historique.
    Certes l’analyse est à charge tellement Asselineau plane haut dans le ciel que c’est facile de lui tirer dessus, mais vous démontrez tout ce que la science historique refuse dans son champ: téléologismes, anachronismes, etc… Ca fait peur vis à vis d’un candidat à la présidentielle de manipuler ainsi l’Histoire.

    Forcément cela nuit à son analyse souverainiste politique: comment croire un type qui manie si bien le mensonge? Toute son analyse est ainsi discréditée. Mais pourtant les moutons bêlent derrière leur berger…
    = sortir de tous les traités qu’a signés la France comme baume réparateur… La France n’est pas responsable de sa situation (puisque c’est la faute aux américains). Tout s’explique!

    Fort heureusement les électeurs ont encore une conscience politique dans ce pays et placé l’UPR sous les 1%.

    Fort heureusement cet article de Veni Vidi démontre les usurpateurs de la science historique, et combien ils sont nombreux en politique!!! Il n’y a pas que Asselineau, pratiquement tous se servent l’Histoire à des fins personnelles et partisanes et c’est sale! Très sale!! A ce titre Asselineau est au même niveau que les autres, tant pis pour l’UPR.

    Au moins l’on sait que si l’UPR était au pouvoir quelle serait l’Histoire enseignée à nos enfants: une histoire franco centrée, qui raconte de belles histoires nationalistes pour enfants (je pense à l’Histoire romantique du XIXeme, tel Michelet).
    Si cette Histoire peut être un fondement national, un ciment, nous savons tous très bien que c’est un tissus de mensonges et cet enseignement ne tiendrait pas la route face aux contradicteurs sérieux et renforcerait encore plus le rejet de nos jeunes de l’éducation. Car bien au contraire de Asselineau, l’Histoire que l’on doit enseigner est une histoire objective (tant faire se peut), contextuelle, de résurgence des univers mentaux passés (ça, ça me passionne!!!) et surtout qui élève l’esprit critique de nos têtes blondes.

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  25. Trop de mots pour discuter (nier?) un fait incontournable, la France existe.
    Etre Francais est peut etre un resultat sans realite initiale, comme Charlot (Chalie CHAPLIN) etait (considere comme ) un agitateur en ayant ramasse un drapeau rouge tombe d’un camion de passage.

    Asselineau ( l’UPR) defend il l’independance de la France et les valeurs humaines differentes que sont ses institutions?
    La France vaut elle que l’on se batte pour elle, que l’on defende ses valeurs et differences?
    Certaines elites sont elles capable de trahir la France, l’ont elles a l’occasion trahie?
    Par dessous le « projet europeen », observe t on une logique de soumission et dementellement de le France?
    La carte de l’Europe ressemble t elle étrangement a la carte des pays du continent appartenant a l’OTAN

    Quand la France aura ete « reformee » (comme disent sans arret la plupart des politiciens actuels maintenant diriges par Macron) par:
    – les rachats et dilution de son industrie par les entreprises etrangeres (Alsthom, Thomson-CGR, etc…) autorises par l’article 63 du TFUE
    – la mise en concurrence avec les pays sous-developpe imposee par le meme artcle 63 du TFUE. ( aussi CETA, et bientot TAFTA etc…)
    – les reformes territoriales successives demandées par la commission europeenenes amenant a la destruction des departements et la constitution de regions independantes plus ou moins calquees sur les Catalogne, Bretagne, Pays basque, Occitanie, etc….
    – Les modifications de lois sociales annulant le regles de protection des citoyens et travailleurs. (pour se rapprocher du modele US ?)
    -La modification des programmes d’enseignement qui seront de plus en plus prodigues en anglo-americain.
    – etc…..
    Histony pourra toujours regretter de ne plus etre ou croire qu’il est encore Francais en perorant en anglais et pestant contre sa retraite devenue ‘assurance privee par capitalisation qui sera reduite a trois fois rien par le jeu de la bourse, le cout de la medecine pour son vieux corps qui le fera renoncer a etre soigne, ses enfants partis a l’etranger pour echapper au marasme local et devenus de fait australiens, bresiliens ou chinois, ses voisins d’origine lointaine ne comprenant pas sa langue et refusant de l’apprendre ou lui parlant en globiche, etc…, continuer a nier une certaine logique historique decidee ou produite par des conjonctions de faits en se distrayant avec les chansons des poetes Francais de ce nouvel age qui ne chanteront qu’en anglais.

    Cela vous rapelle t il quelque chose?

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    1. Bonjour Pol

      Ce qui est reproché à Asselineau c’est de mythifier, de se servir pour sa seule cause et de chouiner sur un monde qui disparaît car ses larmes cachent le monde qui se crée : c’est à dire le passage dans le XXIeme siècle.

      Le cours de l’Histoire est ce qu’il est. Appliquer les volontés de l’UPR n’y changeraient rien du tout étant donné le faible poids de la France dans les destinées du monde. Donc mis à part affaiblir encore plus la France… je ne vois pas trop où nous mènent une sortie des traités.

      Le cours de l’Histoire est davantage une intégration géographique mais aussi politique et sociale. Ca ne veut certainement pas dire une disparition de notre langue ou de notre culture. Une évolution, oui ça c’est sûr! Mieux vaut évoluer que rester figé. C’est le choix que donne l’Europe où l’union de pays moyens et petits doit faire leur force.
      Quant à l’alliance avec les USA, je comprends que ça gêne, mais de là à dire que nous sommes leurs petits chiens c’est juste idiot. Nous avons besoin d’eux bien plus qu’eux ont besoin de nous. Ce sont nos alliés mais également des concurrents. Je préfère avancer avec eux qu’être leurs ennemis.

      Cessez donc de parler de démentèlement de la France, il y aura toujours une nation. Cessez d’avoir peur comme ça pour rien. Même si celle-ci est mise à mal par la mondialisation. C’est un fait. C’est comme ça, combattez si vous voulez, c’est comme cracher contre le vent.
      Vous qui aimez l’histoire posez vous donc la question si l’Empire Romain a détruit des « nations »? Bien au contraire les tribus gauloises ont évolué et ont même créé une culture gallo romaine très spécifique.
      L’empire de Charles Quint a-t-elle détruit les nations hollandaises ou espagnoles? Point du tout bien au contraire.
      L’empire austro-hongrois a til fait que les serbes, les hongrois ou les croates parlent allemand et détruisent leurs nations. Jamais.

      Vous parlez des départements qui peuvent disparaître.
      Et alors? Créés pour qu’un cavalier puisse joindre tous points du territoire à partir de la prefecture en une journée n’est plus vraiment une nécessité aujourd’hui, tout comme les 36 000 communes et autres administrations désuètes qui coûtent cher et ne reflètent plus du tout les défis d’aujourd’hui. Bien au contraire il faut une réforme territoriale qui fassent de nos territoires des entités logiques et performantes. Pour cela lisez donc quelques ouvrages de géographie qui remettent totalement en cause ces découpages trop déconnectés de la réalité. Vous allez me dire que les universitaires sont à la solde de Washington, ah oui c’est vrai.

      Bref, vous êtes carrément flippant. Fort heureusement il existe encore des personnes qui pagaient dans le sens de l’Histoire.

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      1. Je ne suis pas tres en verve ce jour et j’avoue que tenter de redonner de la souplesse a des pensees petrifiees ne m’interesse pas plus que cela.
        Le sens de l’histoire est un argument plutot faiblard pour notre sujet et de fait notre avenir.
        Imaginez ce qui serait advenu si cette affirmation « sens de l’histoire » s’etait revelee vraie ensuite, Une des situations les moins anciennes prechait que nous serions aujourd’hui dans une societe communiste.
        De fait l’histoire ne se repete pas, mais (comme le dit Asselineau?) elle beguaie…., nous verrons donc.
        Souhaitez vous vraiment sacrifier la specificite Francaise et son modele social a l’autel de la logique et de la performance. Vous en beneficiez aujourd’hui, la regretteriez vous demain si le systeme europeiste s’impose?
        Serait il tel que vous le pensez?
        Ceci me fait revenir a ces propositions d’une « autre Europe » qui se repetent a chaque election europeenne et qui ne changent rien.
        Nos gouvernement de gauche comme de droite ont pratique la soumission a la Commission Europeenne donnant la meme politique dont ne voulaient pas les Francais. ( Vous n’avez jamais vote pour elire un membre de la commission europeenne)
        Cette situation tres bien controlee par les medias a permis d’imposer un troisieme choix donnant l’illusion d’echapper aux precedents, pensez vous que l’on vous donne, explique toutes les cartes ( articles des traites) pour jouer votre (notre) avenir avec cela?
        Bonne adaptation

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  26. Pourrais-tu nous donner ton avis sur les affaires concernant Walter Hallstein, Jean Monnet et Schuman (ainsi qu’Historia) ? (voir Kalergi)

    Ça mériterait un article complet, voir plusieurs, c’est un sujet complexe mais Asselineau ainsi que ses fans l’utilisent énormément pour attaquer l’UE.

    Je te souhaite une excellente journée.

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  27. Histony met en tête de son article deux points qu’il considère comme des affirmations servant de support à l’argumentaire d’Asselineau, deux points qu’il prétend réfuter au préalable.
    1. Ce qui s’est passé plusieurs fois se reproduira forcément.
    2. Ce qui ne s’est jamais produit ne se produira certainement jamais.
    Histony croit pouvoir réfuter facilement le point 2, avant de se consacrer au point 1.Le point 2 a un air d’absurdité qu’Histony pourfend triomphalement : « la Russie n’avait jamais été communiste avant 1917, elle l’a été pour près d’un siècle. Voilà le point 2 réfuté par un exemple bien simple à comprendre. Et Histony d’écrire en gras : « Il faut une première fois à tout. » Au passage, Histony attribue une bêtise crasse au raisonnement d’Asselineau. Pour être réfuté, nous explique Histony, le point 1 demande un peu plus de réflexion. L’asymétrie entre les deux points qu’envisage Histony vient du fait que dans le point 2 il y a une négation absolue, donc c’est l’existence d’un événement singulier qu’il faut poser. En revanche, en 1, il est question de plusieurs événements considérés comme similaires. Histony accepte de comprendre la nuance cette fois, un événement qui se reproduit, cela ne veut pas dire tel quel avec tout son cortège de détails. Là, Histony a appris que, pendant longtemps, l’Histoire n’était pas considérée comme manifestant une évolution. On considérait qu’à cinq siècles ou plus de distance des événements, des batailles, pouvaient être comparés sans précautions. L’Histoire était un réservoir d’exemples. Le passé permettait des diagnostics sur le temps présent. Depuis le seizième siècle, une conscience de l’évolution historique est née, les époques ne se ressemblent pas.
    Ceci dit, Histony ne peut pas complètement hypothéquer l’idée des enseignements du passé et du réservoir d’exemples, ce serait nier la raison d’être des historiens. Il s’agira juste d’être plus relatif, plus prudent, quand on établit une comparaison. Il faudra cerner les facteurs contraignants et établir pour le reste le principe connu du « toutes autres choses étant égales par ailleurs ».
    Or, c’est ce qui permet de revenir aux deux points. Histony ne les a pas lus correctement et sa réfutation du point 2 est ridicule à deux égards : d’abord, elle attribue un raisonnement sot à Asselineau et triomphe un peu facilement, ensuite, ce triomphe passe mal quand l’erreur de lecture est manifeste et qu’on propose de réfuter deux points l’un après l’autre, alors qu’il est clair comme de l’eau de roche que ces deux points sont solidaires, que l’un est simplement la forme inverse de l’autre. Ces deux points sont une formulation rhétorique avec reprise volontaire de mêmes mots « produira », et symétrie inversée. On ne peut pas nier un point, puis l’autre. On doit les prendre comme un tout indissociable. Belle faute méthodologique en tête de l’article d’Histony.
    Que veulent dire ces deux points, puisque leur formulation est assez maladroite que pour induire en erreur Histony ?
    1) Si telle série de facteurs a toujours donné tel résultat, c’est que ces facteurs déboucheront toujours sur ce résultat-là, et si, au contraire, 2) ils ne donnent jamais tel résultat, c’est que ce résultat espéré ne peut pas résulter de cette série de facteurs.
    Pas la peine de pinailler en prétendant que « oui, mais si on change tel facteur », car ce serait fausser le sens des deux points mis en exergue évidemment. Histony s’est complètement trompé dans sa réfutation de ces deux points. Après, on peut discuter au cas par cas si Asselineau manie bien ces deux points et s’il parvient à chaque fois à faire un exposé suffisant des facteurs, si son raisonnement est lacunaire ou non. Pour l’instant, je n’ai réfuté et ne prétend avoir réfuté que la base critique générale de l’article d’Histony, mais cela augure mal de ses compétences de lecteur et des ses capacités à tenir une critique nuancée à long terme.

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  28. Pourriez-vous me dire, je vous prie, où César parlerait de la guerre DES GauleS ? J’ai lu le livre, mais n’ai remarqué nulle part ce pluriel, que pourtant je cherchais.

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    1. En fait, non seulement je n’ai pas le souvenir d’avoir trouvé ce pluriel (pas de bellum galliarum, par exemple), mais au contraire César utilise explicitement le singulier pour dire la Gaule.

      Avez-vous lu ce livre ?

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  29. vous vous proclamez historien, alors que dès le début, vous pratiquez l’amalgame:

    *dénonçant fréquemment de multiples complots émanant généralement, selon lui, de la CIA*

    donnez nous des exemples où asselineau a dénoncé les complots de la CIA!

    sauf que les faits donnent raison à asselineau, Langley n’a pas arrêté de pratiquer des actions clandestines dans des dizaines de pays, des tentatives de coup d’État, et de véritables coups d’État qui ont réussi!

    Iran 1953, Chili 1973.

    on sait à quoi vous faites référence: au premier dirigeant européiste, wallter hallestein, et oui c’était un agent de la CIA.

    Irving Brown était aussi un agent de la CIA, il a manoeuvré à partir des années 1950 pour contre-carrer l’hégémonie communiste dans le milieu syndical ouest-européen.

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      1. Il pratique la « contextualisation », forme d’histoire consistant à interpréter tout document à partir de ce que l’on sait. Ou qu’on croit savoir. Car rien ne distingue en nous l’erreur de la vérité.

        Exemple : il affirme que César lui-même parlerait de la guerre « des Gaules », ce qui serait une preuve du caractère non national de la qualité de Gaulois. C’est absurde : il suffit de connaître un peu de latin pour savoir que l’expression correspondante, bellum galliarum, serait étrange dans leur langue. Le titre originel est Bellum Gallicum, la guerre « gauloise ». En latin, on ne dirait pas, comme en français, la guerre d’Espagne, mais la guerre espagnole.

        Non seulement César ne conteste pas la caractère national des Gaulois, non seulement il n’emploie pas le mot Gaule au pluriel, mais justement le premier mot de son livre est Gallia : la Gaule, au singulier.

        V V S a pris un pseudonyme latin mais est au mieux frotté de cette langue, il la baragouine à peine, s’il la connaît, ce qui n’est pas sûr ; il ignore le livre de César mais le cite, au nom de la contextualisation, et il ignore manifestement d’autres textes essentiels de l’histoire de la Gaule, mais il pontifie hautainement sur ce thème.

        Ignorer l’histoire de France au point de faire de l’État éduen une institution désireuse d’échapper à la domination d’autrui, alors que c’était au contraire un État impérialiste, ou au point de croire que César employait au pluriel le nom Gaule, ce devrait être considéré comme grave même pour un enseignant en primaire. Qu’on accepte qu’aujourd’hui il soit possible d’être historien dans notre pays avec de telles lacunes est ahurissant.

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      2. Puisque vous tenez tant à citer César dans le texte, vous aurez soin de relever qu’il commence justement en décrivant un territoire très divisé. Vous vous attachez donc ici à un détail (que je pourrais vous retourner : ce n’est pas pour rien que ce titre de Guerre « des » Gaules est malgré tout employé depuis pas mal de temps), en occultant l’essentiel. La Gaule en tant qu’entité géographique est justement une dénomination romaine avant tout. Qui, du reste, recouvrirait bien mal notre France. De fait, la démarche d’Asselineau ici, comme celle de biens des créateurs de roman national consistant à calquer la France sur la Gaule est totalement stupide… Quant aux Eduens, le fait qu’ils se soient alliés aux Romains ne signifie pas pour autant qu’ils n’aient pas eu des volontés de domination comme leurs voisins, justement, c’était un peu le principe de la Gaule que d’être une mosaïque de tribus dont pas mal cherchaient à assurer leur domination. De là à parler « d’état impérialiste », cependant, j’aurais tendance à y voir un certain anachronisme. Mais je ne doute pas qu’en parfait érudit intrigué, vous n’hésiterez pas avec force invectives à expliquer que vous avez raison, certainement en ne vous attaquant une nouvelle fois qu’à un aspect décontextualisé du raisonnement pour mieux le démolir en un merveilleux homme de paille.

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      3. « Mais je ne doute pas qu’en parfait érudit intrigué, vous n’hésiterez pas avec force invectives à expliquer que vous avez raison, certainement en ne vous attaquant une nouvelle fois qu’à un aspect décontextualisé du raisonnement pour mieux le démolir en un merveilleux homme de paille. »
        Ce que vous venez de faire

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  30. Juste une remarque sur la dernière phrase de l’article : il est dommage de conclure un si bon article avec une référence aussi pourrie que Jean Louis Brunaux… Il a plus d’imagination que de démarche scientifique et il ne fait pas (du tout) l’unanimité parmi les spécialistes de l’Age du Fer, il est même sacrément isolé et gagne sa croûte grâce à la vulgarisation mais ce n’est vraiment pas une bonne référence. Il remplace de vieux clichés par d’autres clichés (ses travaux sur Ribemont sur Ancre par exemple pourraient servir de base à la fabrication d’un jeu vidéo tellement c’est fantasmé).

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  31. Bonsoir
    Nous sommes le 27 Février 2018 et je lis vos commentaires . Quelques personnes ont écrit quelques une de leurs maigres connaissances sur les gaulois sans parler des celtes qui ont occupé la France et l’Europe avant les informations historiques répertoriées. Les celtes ont laissé un patrimoine culturel que les peuples qui ont succédé ont profité. Les celtes ne sont pas qu’en Irlande !!! Je partage le point de vue d’une histoire mentale des peuples. La conception mentale supervise et crée toutes nos actions animant la vie des peuples dans toutes leurs implications;

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  32. Je pense que vous partez d’une supposition qui n’est pas la bonne, à savoir qu’Asselineau (ou un quelconque autre politicien) serait un scientifique et qu’il aurait le devoir d’énoncer des faits exacts à l’aune de la science, dans le cas présent à l’aune de la science historique.

    Or tel n’est pas le cas. Le but d’un politicien n’est pas d’énoncer des faits exacts à l’aune de la science ; le but d’un politicien est de convaincre, de susciter l’adhésion par rapport à la thèse qu’il défend. Pour ce faire, un politicien va construire un discours argumenté. Mais les arguments qu’il va utiliser n’ont aucune obligation de correspondre à une quelconque exactitude ou vérité scientifique. Un politicien va utiliser les arguments (exacts, faux, incomplets, etc…) qui, selon lui, vont permettre de susciter le maximum d’adhésion dans l’auditoire par rapport à la thèse qu’il soutient. Un politicien ne vise pas à dire des vérités scientifiques, il vise à impressionner positivement et subjectivement son auditoire pour le convaincre et l’amener à adhérer à sa propre thèse.

    Asselineau est un politicien. Comme tout politicien, il manipule l’histoire (il est courant en politique de manipuler aussi d’autres champs de la science que la science historique). Cette manipulation de la science par le politique est l’essence même du fonctionnement du discours politique, comme je viens de le dire. En cela il ne se distingue pas des autres politiciens.

    Pourquoi en vouloir à Asselineau d’agir en politicien ? Son discours s’inscrit dans le champ politique et non pas scientifique. Il est un politicien qui agit selon les normes du politique, qui ne vise pas à l’expression de la vérité et de l’exactitude scientifique comme je l’ai dit, mais qui vise à susciter une conviction, c’est-à-dire une adhésion, parmi l’auditoire.

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  33. Je ne suis pas, et n’ai jamais été, membre de l’UPR.
    Je pense comme Noémie. J’ajouterais :
    1) Asselineau est un homme politique et, comme tous les hommes politiques, il utilise à des fins politiques une interprétation de l’histoire de son pays nécessairement idéologique, et non pas scientifique. Cette lecture idéologique est, comme dans toutes les idéologies politiques, constituée d’un savant mélange entre faits reconnus par les historiens, anachronismes et sophismes.
    2) Les partisans de la mondialisation, de la disparition de la France comme État-nation indépendant, de la construction d’une Europe fédérale des régions, procèdent de même. L’auteur du blog le reconnaît d’ailleurs lui-même.
    3) Si les observations critiques de l’auteur de ce blog sont parfaitement admissibles, elles pourraient, comme l’auteur du blog le souligne d’ailleurs lui-même, être opposées à tous les hommes politiques, quels qu’ils soient.
    Par exemple à De Gaulle, qui utilisait Vercingétorix comme le premier personnage de l’histoire de France à s’être opposé à la notion d’Empire (lui-même étant, sous-entendu, son lointain héritier…).
    Voyez sa phrase, opportunément retracée sur le socle de sa statue située sur les Champs-Élysées à Paris : « Il y a un pacte vingt fois séculaire entre la grandeur de la France et la liberté du monde ». Cette phrase, énoncée pour la première fois dans son discours du 1er mars 1941 à Londres, signifie bien : « Vercingétorix a défendu l’idée de nation face à l’idée d’empire (romain) » ou encore « Vercingétorix a placé notre pays, la France, à l’avant-garde de la lutte pour la libération nationale ».
    Oui, mais voilà, à l’époque de Vercingétorix, la France n’existait pas encore, et l’idée de nation, non plus… Et alors ? En quoi cette vérité scientifique incontestable (« La France n’existait pas encore il y a vingt siècles, et l’idée de nation, non plus ») retire la moindre valeur politique, philosophique et, en définitive, historique à l’interprétation gaullienne de la mission historique qu’il attribue à notre pays ? C’est justement cette vision gaullienne qui, quoique « non scientifique » et parfaitement anachronique, a permis :
    – L’Appel du 18 juin 1940 et la création de la France Libre, qui eurent l’immense mérite de placer la France dans le camp des vainqueurs, assurant ainsi à notre pays un siège de membre permanent au conseil de sécurité à l’ONU (sans oublier l’occupation de l’Allemagne et de Berlin, à égalité avec les Américains, les Soviétiques et les Anglais).
    – Le discours de Brazzaville (1943).
    – La décolonisation de l’Afrique noire (1961).
    – La paix en Algérie (1962).
    – La reconnaissance par la France de la Chine populaire (janvier 1964).
    – La sortie de la France du commandement intégré de l’OTAN (1966).
    – Le discours de Phnom-Penh (1966) condamnant l’intervention américaine au Vietnam.
    – Le soutien au mouvement national québécois (1967).
    – Le soutien aux peuples arabes du Proche-Orient face à l’impérialisme israélien (1967).
    – Le soutien au mouvement national du peuple Biafrais (1968).
    – Le soutien aux États d’Europe de l’Est résistant à l’impérialisme soviétique (visite de De Gaulle à la Roumanie de Ceausescu en avril 1968), etc., etc., etc.
    Que de faits historiques, objectifs et incontestables, sont-ils ainsi advenus grâce à la vision historique déformée, idéologique et non scientifique de Charles de Gaulle !
    4) Les historiens contemporains (tels Patrick Boucheron, Laurence de Cock, Gérard Noiriel et consorts), qui mettent leur science au service des buts idéologiques et politiques de l’inspection générale de l’Éducation nationale (sans toutefois en être membres), critiquent volontiers le roman national de la Troisième République, dont l’enseignement a d’ailleurs perduré jusque sous la Cinquième République, dans les années quatre-vingt. Mais ils réinventent eux-mêmes un autre roman « national », tout aussi imaginaire et fantaisiste, servant de base idéologique à la formation des jeunes esprits (et aussi, par la même occasion, des moins jeunes) afin de les préparer à l’idée de dissolution de la France dans cet empire euraméricain germanique qu’est l’Union européenne, le tout dans un contexte de migrations débridées en provenance de civilisations étrangères dont ils cherchent à minimiser le caractère dramatique pour les peuples européens en prônant l’adaptation de notre vision de l’histoire au fait postcolonial. Bref, en cherchant à inventer un enseignement antinational de l’histoire de France. En quoi donc sont-ils plus « scientifiques » ou moins « idéologiques » que leurs lointains prédécesseurs, Malet et Isaac ?
    Non seulement, ce n’est pas la fonction des hommes politiques d’être des historiens « scientifiques » et « objectifs », mais encore les historiens professionnels eux-mêmes ne parviennent pas à être, dans leur pratique institutionnelle et, donc, politique, « objectifs » et « scientifiques ».
    La vérité est qu’histoire et politique sont intimement liés et le demeureront toujours. Les batailles entre hommes politiques sont des batailles historiques, mais les batailles entre historiens sont des batailles politiques.
    5) En conclusion : la critique de l’auteur de ce blog est parfaitement juste « en soi », mais elle est déplacée, au sens étymologique de ce participe passé, à savoir qu’elle manque son but, le but de M. Asselineau n’étant pas historique ou scientifique, mais politique et idéologique. Elle est donc injuste « pour soi ».

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  34. Asselineau ne suce personne lui,
    Ne recoit aucun financement des banques, ni autres, a part ses adherents,
    N’a pas de dette dans son parti, ne doit rien a personne,
    A cree son parti tout seul, en renoncant a sa carriere extremement prometteuse,
    Reuni 32 000 adherents sans meme passe a la tele, alors que 90% des gens ne le connaissent pas

    Si il etait mediatise comme tous les autres Melenchon/Macron/Lepen/etc il aurait tres vite 10 fois plus d adherents, soit le 1er parti de France , et ce serait un raz de maree electoral en sa faveur, laissant tous les autres loin derrirere.

    Alors posez vous une seule question : pourquoi d apres vous mr Asselineau est boycotte par les grands Medias ?
    Est-ce un hasard ? Un manque de chance ?

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  35. Vous écrivez « Or, l’étude scientifique de l’histoire de ce pays (…) montre bien au contraire la part d’arbitraire, de hasard, qui a fait que nos frontières sont ce qu’elles sont. » C’est vrai, mais… Plus loin vous écrivez cet argumentaire de départ de votre article, je le copie aussi, car je ne comprends absolument rien à cette phrase : « Nos élites pourraient très bien avoir décidé d’arrêter de nous trahir. Ou non, mais dans tous les cas, la répétition de l’Histoire n’est pas une preuve. » J’ai beau lire et relire cette phrase qui pose votre article et le démontage judicieux de la forme de la conférence d’un homme de pouvoir, je n’y comprends goute. Disons que votre « ce pays » qui se retrouve dans la bouche des parlementaires et politiques actuels de « notre pays » est la source et la naissance de personnage comme Asselineau (et mieux vaut lui qu’un autre). Parce qu’un politique fait l’Histoire de « son pays » et non pas de « ce pays ». Ou encore aucun politique actuel qui utilise le « ce » non possessif, démonstratif, intellectuel, et de l’irresponsabilité n’écrit l’Histoire de « son pays », mais alors duquel ? Vous écrivez encore et à tord qu’Asselineau veut détruire l’Europe, mais c’est un raccourcit ou une erreur ? Ou la position d’un historien pro-européen attaché aux traités marchands dans la main de multinationales avec réaction cutané en forme de rond point naissant dans nos campagnes et qui attendent les zones commerciales et les franchises dans le trou du cul du monde ? Vous écrivez qu’Asselineau veut détruire l’Europe donc, quand il ne cesse de répété qu’il veut détruire les traités de l’UE que les français ont rejeté en 2005, et même au moment de Maastrich selon Onfray qui soupçonne cette élection de Tonton d’avoir été truquée en faveur du oui à un cheveux.

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    1. parce qu’ils ont l’infamie de commettre l’amalgame habituel
      Europe = union européiste néolibérale.

      c’est pourtant simple, si l’Europe c’est l’union européiste des banquiers et des industriels, et que l’union européiste des banquiers et des industriels c’est l’Europe, alors il n’existe rien d’Européen en dehors de l’union européiste.

      et là, on tient une faille dans le continuum spatio-temporel 🙂

      dans l’espace parce que l’Islande, la Norvège, la Suisse, la Russie sont des pays Européens, ils font partie intégrante de l’histoire de l’Europe.
      même la Géorgie est européenne: elle fait partie de l’UEFA!

      dans le temps parce que l’Europe a existé avant les traités scélérats de l’union européiste.
      la première et deuxième guerres mondiales sont d’abord des guerres civiles européennes? c’est antérieur à l’union européiste, non?

      Napoléon, Charlemagne, Charles Quint, les Croisades font partie de l’Europe.

      la Renaissance est européenne, la philosophie ‘occidentale’ est d’abord européenne: les Grecs, puis Spinoza, Kant, Rousseau, Nietzsch.

      le jour où l’union européiste crèvera, l’Europe existera toujours. ce sera même une nouvelle Europe, libérée du diktat européiste! 😉

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  36. Bref, c’est le vieux débat entre essentialisme ou structuralisme et existentialisme.
    Je pense pour ma part que l’histoire permet aux vivants de caractériser l’essence même des groupes sociaux, voire de l’humanité tout entière et d’en tirer des leçons pour régler au mieux notre avenir.
    Sinon, l’histoire de ne sert à rien.
    L’histoire des Gaulois et des Romains n’a d’intérêt que parce qu’elle a des résonnances actuelles et nous permet de mieux nous comprendre.
    C’est ainsi, les Hommes ne viennent pas de nulle part, et c’est justement le rôle des histoiriens, par l’étude du temps jadis, de leur expliquer leurs origines. Sinon, ils ne servent à rien.

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  37. Tout cela me semble bien savant et pas vraiment constructif. Toute organisation se structure autour d un story telling. Le plus basique etant j ai le flingue toi tu creuses. Nous avons la un homme FA tres cultivé, non vénal qui veut refonder la democratie dans un espace ĺa France qui se délite. Si vous attendez un story telling certifié vérité absolue on est mal et on va attendre longtemps.

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  38. Bonjour.
    Très bonne analyse de Histony je comprends et partage cette charge contre un politique qui manipule l’Histoire pour ses seules visées personnelles.
    Concernant l’Europe, oui nous partageons tous une même civilisation supranationale fondée sur des valeurs communes et cela sans que ça nuise aux pays et aux nations.
    D’ailleurs si l’Union avait existé plus tôt (au lieu que les peuples s’enfoncent dans des querelles nationalistes et de repli sur soi) alors nous aurions évité deux guerres mondiales. D’ailleurs le Bénélux fut créé dans ce sens mais le reste de l’Europe n’a pas suivi malheureusement.
    Il a fallu des millions de morts pur qu’une Europe pacifique émerge, nous avons dans le même temps appelé les Américains à nous protéger et nous faire une place dans leur leadership face à la menace soviétique (réelle? nous ne le saurons jamais).
    Mais les nationalistes sont puissants et on ralenti cette construction, cete intégration. Cependant l’Europe est tout sauf un échec. Elle a rapproché les peuples, favorisé les marchés, renforcé ;es économies, jugulé l’inflation et surtout imposé la paix. Tout n’est pas parfait et il faut continuer à défendre nos vlaurs.
    Là dedans, vous aurez toujours des Asselineau pour tenter de surfer sur sa propre bave.

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    1. Bonjour,

      lamentable falsification de l’histoire.

      vous dites ‘l’Europe (l’union européiste) c’est la paix’

      c’est faux, sans projet supranationale européiste, il n’y aurait pas eu de nouvelle guerre en Europe pour deux raisons:
      – parce que les peuples n’avaient pas envie de repartir en guerre, sentiment qui prévalait depuis 1918, après la Première guerre mondiale. il n’y a que les allemands qui avaient un sentiment de revanche après la Première guerre mondiale.
      – parce que l’Europe était occupée à l’Est par les Russes, à l’Ouest par les anglo-américains.
      Pacte de Varsovie contre OTAN.

      toujours la logorrhée sur les sacro-saintes ‘valeurs’?

      alors dites-moi, les valeurs qui prévalent en Europe de l’Ouest depuis mai 1945, dans quasiment toute l’Europe depuis la fin de l’URSS,

      est-ce que ces valeurs continuent d’exister en dehors des frontières de l’Europe?

      donc, est-ce que les pseudo-démocraties d’europe de l’Ouest respectent ces ‘valeurs’ (sic) en Afrique, au Proche et Moyen Orient, en Asie?

      alors, pour la france, on a:
      Algérie 9 mai 1945, massacre de Sétif
      massacres à Madagascar en 1947,
      guerre d’Indochine
      guerre d’Algérie
      France-à-fric / coups d’États en Afrique
      expédition de Suez
      et caetera

      quel idiot! les peuples européens n’ont jamais appelé les nord-américains à la rescousse après 1945, les européens n’ont pas besoin d’un suzerain qui nous dit quoi faire et surtout ne pas faire.
      les usa se sont imposés tous seuls comme nos ‘maitres’ mais toi cela ne te dérange pas.

      quand l’amour de la servitude a pris le dessus sur le désir de liberté.

      vous dites:  »Il a fallu des millions de morts pour qu’une Europe pacifique émerge »

      oui, DONC, ce qui a produit la paix, c’est la guerre. ce n’est donc pas la construction européiste supranationale qui est à l’origine de la paix.

      ‘menace soviétique réelle?’

      en effet, il n’y avait aucune menace d’invasion soviétique après mai 1945,

      mais ce serait bien étonnant qu’un idiot et ignare comme toi connaisse la vérité sur qui a manigancé et manipulé pour créer la ‘guerre froide’.

      les ‘nationalistes’? qui cela? encore un mot obus pour objectiver l’adversaire.

      vous dites ‘l’Europe est tout sauf un échec’ : vous confondez comme d’habitude l’union européiste, projet politique et surtout juridique supranational,

      avec l’Europe, qui est un continent, un espace politique, historique, civilisationnel vieux de 2500 ans!

      lorsque l’union européiste disparaitra, l’Europe existera toujours, merci.

      vous dites une dernière fois ce mensonge, cette falsification de l’Histoire, comme quoi

       » l’union européiste a imposé la paix »

      depuis la fin de l’Urss, l’union européiste et ses États membres ont pris partie dans
      la guerre en Yougoslavie dans l’objectif d’écraser la Servie,
      le coup d’État de maidan avec proxy néonazis, le soutien financier à la junte de kiev (plusieurs milliards d’euros)
      la guerre contre la Syrie, en imposant des sanctions contre la Syrie (décision du parlement européiste), en livrant des armes aux terroristes dits modérés, en défendant ces terroristes dits modérés au conseil de sécurité de l’onu.

      donc, tu es particulièrement bien placé pour cracher sur les autres et oser dire qu’ils surfent sur leur bave (sic)! 🙂

      tu es juste un esclave, qui, inconscient de son statut d’esclave, se permet de nous faire la leçon avec tes putains de sacro-saintes ‘valeurs’! 🙂

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      1. Terrible logique. L’Europe a toujours été secouée de guerres, qu’elles soient civiles ou transnationales. Mais naturellement, il faut justifier que depuis 1945, il n’y en a plus, donc il faut se trouver des excuses. Ce qui, en passant, nie le postulat de départ d’asselineau qui explique que l’histoire se répète.

        Après on y trouve les jeux de mots habituels, comme le fait de critiquer l’appellation « l’Europe » pour l’Union Européenne, évitant ainsi de discuter le fond. Et d’inventer des complots, histoire de ne pas devoir présenter de source.

        Alors oui, l’Europe, la construction politique, c’est la paix. Que ça te fasse chier ne change en rien que depuis plus de 70 ans, on n’a plus de guerre dans une région qui l’était un an sur deux.

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      2. L’anti occidentalisme est une maladie qui se soigne très bien. Et vous êtes un beau représentant de ce mouvement.
        Vous aussi êtes victime de téléologisme comme Asselineau ce qui doit expliquer que son discours vous touche… cqfd
        Vous faites le choix de rester enfermé dans une bulle cognitive complotiste ce qui accélère encore davantage votre schyzophrénie paranoïaque.

        Vous découvrez la vie et la réalpolitik ce qui, sans doute n’arrange pas votre crise d’adolescence…
        Continuez à lire et surtout même lorsque vous croyez détenir la vérité, tout de suite remettez la en question et lisez des contradicteurs à vos pseudo vérités.

        Quant à moi je suis tout sauf un esclave et j’arrive à penser par moi-même ans avoir à me cacher derrière un gourou. Je crois davantage à l’union des peuples, l’abaissement des frontières, la mise en commun d’intérêts et de valeurs humanistes plutôt que le repli sur soi et l’auto flagellation dont vous semblez être fanatique.

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      3. @apartheidi

        dès le 5e mot: psychiatrisation de l’adversaire, BRAVO!

        donc, dire la vérité sur les crimes des États occidentaux, c’est une maladie.

        je te traite d’esclave parce que oui, tu es un esclave de la propagande de guerre des États occidentaux.

        et bien entendu, jamais tu n’accepteras de le reconnaitre, cela te fera trop mal.

        un occidental, qui plus est diplômé, ne peut pas s’être fait banané pendant des années, il ne peut avoir une FAUSSE représentation monde.

        qui t’a dit que je votais asselineau? qui t’a dit que je votais, en premier ressort?

        bulle cognitive complotiste = avoir réussi à dépasser le flot de propagande quotidienne déversé par les putes médiatiques, les media dits dominants.

        schizophrénie paranoïaque (tu n’arrives même pas à écrire correctement les mots que tu essaies d’utiliser, le pire étant que wordpress souligne en rouge les mots mal orthographiés)
        = encore une psychiatrisation de l’adversaire.

        décidément, c’est tout ce que tu as, l’attaque ad hominem? 🙂

        oui, oui, je « découvre la realpolitik »

        tu oses dire que tu arrives à penser (sic) par toi même? alors on va vérifier:

        1 ) qu’est-ce qu’il s’est passé le 11 septembre 2001?

        2 ) qu’est-ce qu’il se passe en Syrie?

        3 ) qu’est-ce qu’il se passe au Venezuela?

        cherche pas, tu n’as pas le niveau.

        si c’est pour me répondre l’historie habituelle des esclaves de la propagande, sur 2 avions qui ont transformé 3 tours acier/béton en poussière, ne te fatigue pas!
        ton histoire digne des 3 petits cochons, est-ce qu’un jour tu vas admettre que c’est une monstrueuse inversion de la vérité,

        ou est-ce que tu vas continuer de traiter de malades mentaux ceux qui savent que c’était une opération sous faux drapeau américano-israélienne?

        allé, reste dans ta caisse d’esclave! 🙂

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  39. c’est le technologisme qui permet de concevoir une union européenne et pourquoi pas mondiale sous des gouvernances de moins en moins démocratiques. Quant au récit historique façonné par les politiques ouvrez les yeux et constatez que l’Union européenne n’est pas en reste pour laisser de côté les faits qui dérangent ; et même vous vous y laissez prendre bisous

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  40. Bonjour je vous remercie infiniment d avoir pris le temps de nous expliquer l arnaque . J avoue que ça conférence pour une personne qui ne s y connaît pas plus que ça est très bien faite . J avoue m être faite avoir . Ducoup je vais voir les choses un peu différent à sont sujet . Au final on pense avoir une personne sincère mais qui au fond ne l est pas vraiment …

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  41. Cher Histony,

    C’est un « journaliste » de « Médiapart » qui m’a renvoyé sur votre site
    qui prétend faire un « débunkage » du discours d’Asselineau sur ses conférences historiques.

    Tout d’abord, vous pourriez avoir au moins l’honnêteté d’afficher votre appartenance politique: Celà aurait au moins le mérite d’être clair.

    Et ne me dites surtout pas que vous n’êtes pas encarté: Personne ne vous croira. La plupart des historiens universitaires sont encartés…et plutôt à gauche.

    À partir de ce constat, on peut déjà avoir quelques doutes sur votre prétention à pouvoir déboulonner le travail d’Asselineau en toute
    « objectivité ».

    Le travail d’Asselineau serait-il approximatif, partisan, à jeter nécessairement ?

    Vous vous jetez sur la moindre petite erreur pour dénoncer son travail.
    C’est justement ce qu’on appelle la MËTHODE HYPERCRITIQUE, habituellement utilisée par les « complotistes »…que vous semblez dénoncer par ailleurs.
    L’inversion accusatoire, je connais ça par coeur.

    Je me fiche éperdûment que le travail historique d’Asselineau soit approximatif, voire partisan.

    Ce que je constate, c’est qu’il contient des informations essentielles qui ont été omises dans les manuels d’histoire officiels:

    *La volonté délibérée de corrompre le peuple gaulois ne figure nulle part
    dans les manuels de collège à ma connaissance.
    On insiste généralement sur les aspects les plus spectaculaires
    (Les conflits armés)
    ou les plus graveleux
    (Les affaires de fesses, les moeurs,… !)
    qui n’ont pas forcément beaucoup d’importance.

    *Dans les manuels d’histoire du collège, les programmes sont laaargement tendencieux car ce sont les politiques qui décident de la
    « pédagogie » à suivre.

    *De nombreux aspects « déplaisants » de l’histoire sont passés à la trappe lorsqu’ils dérangent les politiques.

    *LA PLUPART DES HISTORIENS SONT DES FONCTIONNAIRES dont l’avancement dépend essentiellement de leur capacité à brosser dans le sens du poil !

    Par conséquent, vous n’êtes pas forcément très bien placé pour pouvoir donner des leçons à Fançois Asselineau.
    C’est plutôt l’inverse qui est vrai.

    Les politiques, que ce soit Asselineau ou n’importe qui d’autre (même Mélenchon) n’ont que du mépris pour des gens comme vous car, in fine, ce ne sont pas les historiens qui font l’histoire mais les politiciens.
    En êtes-vous bien conscient ?
    Dans le meilleur des cas, ils vous considèrent comme des résidus de l’insignifiance.

    Pour ce qui est de l’histoire contemporaine, la défaillance de la « science historiques » dont vous vous revendiquez est flagrante:

    -Les historiens sont incapables d’analyser les complots qui se trament contre les peuples (pour la bonne raison qu’ils sont cachés).

    -La réaction des historiens face aux révélations des complots récemment révélés ???
    COURAGE FUYONS !!!

    Je n’ai pas encore entendu beaucoup d’historiens défendre les thèses d’Asselineau depuis les révélations du Daily telegraph en 2000 , vous savez !

    Bref, votre critique sur le travail d’Asselineau ressemble surtout à une magnifique imposture…

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  42. Merci pour ce démontage fort utile. Je suis tout de même étonné par un de vos arguments :

    > on dit souvent que l’Histoire est « écrite par les vainqueurs » et cet adage est parfois mal compris ; mais il signifie surtout que ce qui différencie le traître du patriote, c’est qu’il a perdu

    Ce que vous dites paraît tout simplement faux. Prenons plusieurs exemples :

    – les Allemands ont perdu en 1918, pourtant les soldats allemands de cette époque ne sont généralement pas décrits comme des traîtres, et personne ne nie leur patriotisme

    – les Communards ont perdu en 1871 et, même si le régime de l’époque a eu à cœur de les réprimer durement, aujourd’hui peu de gens les présenteraient comme des traîtres

    – les Sudistes durant la Guerre de Sécession états-unienne : pareil, pas d’accusation de traîtrise en vue

    En fait, vous ne voulez pas admettre l’explication évidente : si les émigrés de la Révolution, ou les vichystes sous l’Occupation, sont souvent considérés encore aujourd’hui comme des traîtres, ce n’est pas parce qu’ils auraient choisi le mauvais camp (celui des perdants), mais parce qu’ils ont choisi de lier leur destin à une puissance étrangère. Chose que n’ont fait ni les Communards, ni les Sudistes états-uniens, ni les soldats allemands en 1918, ce qui leur épargne l’accusation de traîtrise.

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    1. Tout cela est très discutable.

      Dans le cas des Allemands, si l’armée elle-même n’a pas été chargée, les accusations de traitrise à l’égard du pouvoir civil ont été nombreuses et multiples. En fait, la théorie du « coup de couteau dans le dos » est un moteur particulièrement important de la montée du nazisme… Du reste, la 1e GM est difficilement comparable à une guerre civile où deux camps se battraient pour la légitimité dans leur histoire comme c’est le cas pour la Révolution, Vichy…

      Pour les Communards, encore aujourd’hui, l’image d’un mouvement destructeur (notamment du patrimoine) reste assez ancrée. Ce qui fait qu’elle ne l’est pas beaucoup, c’est surtout qu’à part la gauche, peu de gens s’intéressent à la Commune ou en connaissent le détail.

      Enfin, concernant les Sudistes, bah pour le coup, il suffit de taper « Confederates + traitors » sur Google pour voir que cela fait particulièrement débat là-bas.

      Du coup, oui, je maintiens : cet adage fort imparfait du reste (des vaincus qui ont la puissance de raconter leur histoire et d’entretenir une forme de mémoire importante, on en trouve pas mal, et les états du Sud confédéré sont d’ailleurs un bon exemple) a surtout cette signification selon moi. Au début de l’Occupation, bien des Français considéraient que Pétain n’était pas un traitre et que l’armistice était la seule chose à faire pour préserver la France dans une guerre perdue d’avance. Y compris une grande part de gens qui ne le suivaient pas pour autant idéologiquement. Dès 43, ce qui se justifiait dans une guerre en apparence totalement perdue en 40 n’était plus valable : collaborer avec des Allemands fragilisés et ayant des ennemis puissants était tout de suite moins justifié. Bref, oui, la notion même de traitrise se définit à postériori. Durant la Restauration, les émigrés étaient présentés et soutenus par le pouvoir comme ceux qui étaient restés fidèles à la France et à ses rois. La Restauration eut-elle duré plus longtemps, peut-être le seraient-ils restés. Cela n’empêcherait pas à toute personne opposée au royalisme, dont je suis, d’y voir des traitres.

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  43. Je n’aime pas le personnage d’Asselineau, mais citer les débats de Wikipédia (clairement pas une référence!) et dire qu’il est inconnu, me fait penser que cet article est une plaisanterie.

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  44. Je ne m’attarderai pas sur l’ensemble de votre article, qui s’il témoigne d’un réel travail d’analyse et de nombreuses critiques pertinentes, n’en demeure pas moins dans sa globalité la preuve que n’avez aucun recul sur vos outils de pensée et d’analyse.

    Prenons pour exemple caractéristique le passage où vous reprochez l’utilisation de sources issues d’historiens anciens, et le manque de référence à des historiens contemporain. L’histoire étant une Science (Vous aurez noté la majuscule, car il est évident sous votre plume que ce mot science est à prendre au sens des sciences dures qui elles en effets voient leurs méthodes et conceptions quasiment toujours progresser avec le temps, c’est à dire s’améliorer dans la description la plus fidèle possible du monde et des principes qui le regisse), selon vous l’histoire d’aujourd’hui est donc forcément meilleure que l’histoire d’hier. Mais vous semblez totalement méconnaître que l’histoire est une science Humaine. Celà signifie qu’elle fait partie intégrante de la société et est soumise dans son essence aux contraintes sociale. N’étant pas extérieure à l’objet qu’elle prétend étudier elle en subit elle même l’influence. De sorte que la science historique actuelle ainsi que les méthodes qu’elle emploie est le produit de l’histoire elle même. Il en résulte que s’il est vrai que certaine méthodes où outils qu’utilise l’histoire progressent effectivement au cours du temps et deviennent plus rigoureux. Il est également vrai qu’a toute époque la science historique aura tendance à se doter des méthodes et des outils qui favorise l’idéologie dominante dans la société à cette époque. Et il vous est impossible comme à toute autre personne de distinguer entre les améliorations objectives ou les améliorations en faveur de l’idéologie dominante…..ainsi par exemple dans la lecture de la citation de césar sur la guerre des gaules, il est tout à fait évident que l’historien du 19ème à tordu les fait au delà du raisonnable pour faire apparaître le côté patriotique….car il utilisait une science Humaine soumise à l’air du temps d’alors…….votre interprétation de la citation, si il est indubitablement vrai qu’elle est une traduction littérale infiniment plus fidèle au texte latin, témoigne également de l’idéologie dominante actuelle. Il ne saurai y avoir eut de sentiment national à cette époque…..même si les fait parlent de mon point de vue d’eux mêmes pour l’existence d’un tel sentiment. En effet on ne peut pas parler de sentiment national au sens où on le conçoit aujourd’hui….mais il me semble indéniable que les gaulois se soient effectivement rendu compte qu’en effet, même s’ils faisaient partis de tribus différentes, souvent rivales et parfois ennemis. Ils se sont rendu compte face à l’invasion romaine que ce qui
    séparaient les tribus les une des autres était bien plus faible que ce qui les séparaient des romains. Comment appeler celà sinon un sentiment national? Et comment expliquez vous l’existence de vercingetorix et de l’alliance de multiples tribus gauloise si ce n’est par ce sentiment ? Oui la Science historique contemporaine trouvera une solution conforme à l’idéologie dominante…..elle fragmentera en multiples petites histoires anecdotiques justifiant les décisions individuelles de chacune des tribus mais refusera absolument de considérer le processus dans sa globalité au niveau de la Gaule. Cette méthode est tout aussi idéologique que celle qui consiste comme je le fait l’existence du sentiment national. Sauf que je suis conscient du caractère idéologique sous jacent à mon propos…….Vous, vous voulez vous drapper dans la scientificité et prétendre à l’objectivité…….mais comme vous ne semblez pas conscient des sous jacents idéologiques qui vous guident vous ne pouvez finalement même pas faire preuve d’honnêteté intellectuelle

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  45. Ou cet historien nous trompe, ou il se trompe…et est payé par l’UE pour détruire la personne qui démontre l’utilité de sortir de l’UE… Je ne veux pas employer les mots « d’escroquerie, ou de bassesse parce que je ne veux pas être discourtois, mais ces deux mots me viendraient assez facilement à la bouche. Tout le monde sait critiquer les cathédrales: elles sont trop haute, pas large assez, les arcades sont…Mais au bout du compte le littéraire ne sait pas ce que c’est qu’une boutisse et une panneresse et ne peut voir si le mur de la cathédrale est un de une brique ou de deux. Au bout du compte on doit lire beaucoup et on ne sait pas le mode de répartition des millions de stock options qui procèdent des +/- 1700 entreprises publiques transformées en s.a. Et-est-ce pour les partis politiques étendards et riches? Les 577 députés? Les ministres? Beaucoup d’historiens ont l’art de tromper et de manipuler. Ces critiques mauvais genres sont du:  » bas étage ». Il n’y a pas d’arnaque, « j’ai lu les 7 volumes « les mémoires de l’Europe », édit Laffont, et mainte livres de l’Unesco.

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  46. « Mais tout cela, une fois encore, Asselineau refuse de le mentionner (par méconnaissance ou malhonnêteté ?) : cela reviendrait à expliquer que l’élection d’Hugues à la couronne n’était pas seulement un geste de résistance face à l’impérialisme allemand. » : pas seulement ≠  pas du tout

    Quand François Asselineau a-t-il prétendu que la résistance au saint empire était la seule et unique raison de l’élection d’Hugues à la couronne ?

    Asselineau souligne des éléments qui sont selon lui pertinents pour comprendre la situation actuelle.

    « l’essentialisation (« La France, c’est XXX ») » : Asselineau cherche à contrer les discours qui visent à dénigrer la France. Il ne prétend pas être neutre. Dire la France, c’est xxx ne revient pas à dire que tous les français c’est xxx. C’est comme de dire être anglais c’est défendre les libertés civiles. Ca ne veut pas dire que tous les anglais défendent les libertés civiles. C’est un trait culturel.

    « « être français, c’est refuser le communautarisme, imposer la laïcité » ; il évite d’évoquer les luttes durables qu’engendrèrent ces débats sur l’école laïque et la séparation des Églises et de l’État, débats encore en cours aujourd’hui (lancez le débat sur le Concordat en Alsace-Moselle, vous rirez vite). » : Et donc ?? Personne ne prétend que tous les français ont toujours défendu la laïcité. « Etre français, c’est xxx » est une formule.

    L’argument « x est dans notre nature » n’est pas toujours dissocié de « x est ce qu’il y a de plus judicieux ». Une nature différente peut impliquer des besoins différents.

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